Dominateur et devant un temps, le Bayern Munich doit encaisser un match nul sur sa pelouse de l’Allianz Arena contre le Real Madrid (2-2) en demi-finale aller de la Ligue des champions.
Le réalisme clinique de Vinicius
Il est vrai que la rencontre a surtout été marquée par plusieurs phases de domination du Bayern Munich, qui peut d’ailleurs nourrir des regrets. Néanmoins, en face, le Real Madrid a réalisé le coup parfait en se montrant d’un réalisme létal et d’une efficacité clinique. Derrière cette analyse collective se cache une individualité qui illustre tout le succès madrilène ce mardi soir à Munich. Le Brésilien, Vinicius, a terminé la rencontre avec un total de quatre frappes dont trois cadrées, soit la majorité des tirs décisifs de son équipe puisque les Merengues n’ont cadré que quatre de leurs dix tentatives du soir. À plusieurs reprises, Vinicius a été l’un des rares éléments réguliers et en forme, enchaînant des percées sur les côtés, cherchant à combiner rapidement. Auteur des deux buts de son équipe, il est également impliqué sur le pénalty provoqué par Rodrygo avec cette dernière passe.
Le duo Sané/Kane au rendez-vous
Si le Bayern avait les armes pour remporter la rencontre, c’est en grande partie grâce à son duo Leroy Sané/Harry Kane. A eux deux, la paire offensive combine 8 frappes dont la moitié a été cadrée. La première grande phase de domination est venue des assauts offensifs lancés par les deux hommes, ensemble ou individuellement. Au bout de 49 secondes, le Bayern Munich montrait déjà les crocs. Sur une jolie combinaison côté gauche, Harry Kane a été utilisé en fixation pour jouer le une-deux avec Leroy Sané. Ce dernier a percé la défense madrilène mais a vu son tir repoussé par Andriy Lunin du pied. Les joueurs de Thomas Tuchel voulaient enchaîner à l’image des tentatives de Harry Kane (6e, 9e, 42e) mais aussi de Sané dans un angle fermé (7e). Et en seulement quatre minutes, les deux joueurs ont renversé le Real Madrid. Servi par Konrad Laimer sur le côté droit, Leroy Sané a tenté une percée dans la surface madrilène avant de décrocher une frappe surpuissante qui a trompé Lunin (53e, 1-1). Puis Harry Kane a transformé le pénalty provoqué (57e, 2-1).
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La catastrophe de Kim min-Jae
Recruté à un prix d’or l’été dernier au Napoli, le défenseur sud-coréen, Kim min-Jae a connu une soirée bien compliquée devant son public. Alors que Matthijs de Ligt était absent et Dayot Upamecano sur le banc en méforme, le natif de Tongyeong avait fort à faire ce mardi soir face aux nombreux éléments offensifs du Real Madrid (Vinicius, Bellingham, Rodrygo). Sur les deux buts inscrits par les Merengues, l’ancien joueur du Fenerbahçe est directement fautif. En effet, sur l’ouverture du score contre le cours du jeu, Toni Kroos, alors positionné au rond central, a lancé en profondeur Vinicius, laissé tout seul dans l’axe de la défense. En retard après avoir tenté une intervention haute, Kim n’a pas su revenir, permettant au Brésilien de prendre tout son temps pour ajuster son tir devant Manuel Neuer. Et sur l’égalisation tardive en seconde période, Kim Min-jae a tenté un tacle trop dangereux dans la surface, fauchant Rodrygo (carton jaune de surcroît) et offrant un pénalty au Real Madrid que Vinicius a transformé. Deux grosses erreurs sur les deux buts.
Jude Bellingham méconnaissable
Les projecteurs étaient pourtant braqués sur lui. Pour ce face à face avec son compatriote Harry Kane, toutes les caméras d’Europe voulaient voir les deux Three Lions à l’œuvre dans cette affiche dorée entre deux mastodontes du football mondial. D’un côté, le Real Madrid et ses 14 trophées en Ligue des Champions, porté par Bellingham (21 buts, 10 passes décisives) . De l’autre, le Bayern Munich et ses 6 coupes aux grandes oreilles, guidé par Kane (43 buts, 11 passes décisives). Si l’ancien joueur de Tottenham a brillé comme expliqué précédemment, l’ex-chouchou de Dortmund a tout simplement été fantomatique. Il a terminé la rencontre avec 11 pertes de balles, un hors-jeu et aucun tir tenté jusqu’à sa (rare) sortie, remplacé par Luka Modric. Malgré
quelques ballons bien sentis glissés à ses coéquipiers, le natif de Stourbridge n’a pas eu l’impact attendu pour un joueur de son talent et surtout de son calibre.