Les juges haïtiens observent à partir de lundi un arrêt de travail d’une semaine, ont annoncé les trois associations de magistrats, l’Association professionnelle des magistrats (APM), l’Association nationale des magistrats Haïtiens (l’ANAMAH) et l’Association des juges de paix (AJUPHA).
Estimant que le judiciaire est traité en parent pauvre, par rapport à l’Exécutif et au Législatif, les juges se disent également en colère contre l’ingérence du pouvoir exécutif dans le champs de compétence du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), avec des nominations irrégulières.
Les magistrats fustigent la Présidence pour n’avoir pas renouvelé le mandat de certains Juges. Ils exigent donc que le mandant de tous les juges ayant bénéficié d’un avis favorable du CSPJ soit renouvelé dans l’immédiat.
Les grévistes réclament le transfert au CSPJ, des fonds pour la construction et la réparation des tribunaux et des cours et la modernisation, actuellement gérés par le Ministère de la Justice.
Ils veulent également obtenir de l’Exécutif le paiement des arriérés de salaire pour les magistrats debout.
Pour le président de l’ANAMAH, le Juge Jean Wilner Morin, l’action des associations des magistrats aboutira au renforcement de la confiance des citoyens envers leur justice.