Révoqués, suite au mouvement de protestations qui a paralysé le fonctionnement de la compagnie de développement industriel (CODEVI) de Ouanaminthe, dans le Nord-est d’Haïti, pendant une semaine, les ouvriers dénoncent le caractère, qu’il qualifie d’arbitraire et illégal de leur licenciement.
Ouanaminthe, le 28 mai 2019.- A l’initiative des travailleurs révoqués des différents syndicats d’ouvriers évoluant au sein de la compagnie de développement industriel (CODEVI) de Ouanaminthe, dans le Nord-est d’Haïti, un sit-in a été organisé, le matin du mardi 28 mai 2019, devant les locaux de la dite compagnie. Les protestataires qualifient d’injuste leur licenciement. Ils réclament par la même occasion leur réintégration au sein de ladite compagnie.
Ces employés ont été révoqués suite au mouvement de protestations qui a paralysé le fonctionnement de cette institution durant une semaine
Dans les pancartes, on peut lire: « Aba diskriminasyon nan Faktori-a, Jistis pou Sendikalis yo » (traduction : Non à la discrimination dans la factorie, justice pour les syndicalistes.)
Ces protestataires sollicitent l’intervention du Ministère des Affaires sociales et du travail afin de faire respecter leurs droits.
« La CODEVI ne respecte pas les conventions internationales qui la lient aux ouvriers. Les dirigeants nous renvoient comme bon leur semble pour un oui ou pour un non. Ils ne veulent pas que nous défendons nos droits », s’est plaint un syndicaliste en colère.
Ils sont au nombre de 70 syndicalistes renvoyés. Ils sont issus de tous les syndicats d’ouvriers de la compagnie (SYNTRAC, SOkOWA et SOFEZO). Et, ils sont reprochés d’être à la base du « blocus » qui a empêché aux milliers d’ouvriers de se présenter à leur poste de travail la semaine dernière.