La Garde côtière américaine a intercepté mardi près des Bahamas un voilier qui serait à destination de la Floride avec 191 Haïtiens à bord.
Les Haïtiens à bord du voilier surchargé ont été emmenés à bord de deux navires de la Garde côtière, ont reçu de la nourriture et de l’eau, et ont été renvoyés aux Bahamas pour un éventuel rapatriement, a rapporté Reuters.
Le petit bateau a été intercepté à environ 40 milles au sud-ouest d’Inagua, aux Bahamas, à plus de 500 milles de la Floride, selon Coast Guard News.
Le nombre d’Haïtiens fuyant le régime PHTK en Haïti et tentant le voyage maritime vers la Floride a augmenté ces dernières années, alors que les conditions politiques et économiques en Haïti se sont détériorées.
Les responsables américains ont intercepté plus de 800 Haïtiens tentant le voyage depuis octobre, mettant l’exercice 2022 sur le rythme pour dépasser les 1 527 Haïtiens secourus par la Garde côtière au cours de l’exercice 2021.
L’augmentation des traversées maritimes survient également alors que l’administration Biden a adopté une politique de rapatriement immédiat de tous les Haïtiens appréhendés traversant par voie terrestre à la frontière américano-mexicaine.
Depuis septembre, l’administration a organisé 151 vols d’expulsion d’Haïtiens capturés à la frontière, Ainsi, plus de 15 000 Haïtiens ont été renvoyés vers la nation caribéenne en difficulté sans possibilité de demander l’asile.
Avant le début de la politique d’expulsions, l’administration Biden a désigné Haïti pour le statut de protection temporaire (TPS), accordant à environ 150 000 Haïtiens présents aux États-Unis avant le 29 juillet des permis temporaires pour vivre et travailler dans le pays.
Le nombre croissant d’Haïtiens qui tentent le voyage en mer reflète la détérioration des conditions en Haïti, mais aussi moins de portes ouvertes pour les Haïtiens en Amérique latine continentale.
De nombreux Haïtiens arrivant à la frontière américano-mexicaine étaient installés depuis longtemps au Brésil et au Chili, mais les changements économiques et politiques dans ces pays ont forcé ces réfugiés à partir, et peu, voire aucun, ont choisi de retourner en Haïti.
Le Mexique a intensifié son contrôle de l’immigration, tout en devenant également un pays de destination, d’autant plus que les expulsions sommaires de nouveaux arrivants haïtiens aux États-Unis se poursuivent.
Source : The Hill