« La Passerelle » en fermant un chapitre pour en ouvrir un autre, au plus haut niveau, avec deux de ses membres intégrant la Commission Technique spéciale, s’engage à faciliter un départ ordonné de Jovenel Moise qui, semble-t-il, durant ces dernières 48 heures, aurait complètement perdu le nord et serait apte à s’aventurer dans un nouveau bain de sang regrettable en Haïti, juste pour s’assurer que le pays continue sa chute vertigineuse dans les confins étroits d’un shithole, comme il se plaît à diriger, selon Donald Trump.
La prolongation d’une semaine de plus du mandat de ses membres n’aura pas permis à l’initiative Passerelle de délivrer la marchandise. Cependant, tout compte fait, la formation de la Commission Technique spéciale devra consolider le chantier de la nouvelle configuration de la transition politique post-Jovenel Moise n’arrêtant pas de tergiverser ces dernières 48 heures en vassalisant le système judiciaire haitien.
À la demande des partis politiques et des organisations de la société civile, le mandat de la Passerelle, terminé le 18 novembre dernier, a été prolongé d’une semaine de plus. Le temps pour les membres de cette structure organisée de peaufiner leur œuvre et de manifester leur engagement à faciliter une sortie de crise. Leurs réalisations mesurées à l’aune de leurs 39 jours d’activités, témoignent d’une obstination à faire bouger les lignes et faciliter un départ ordonné du Président de la République, Jovenel Moise, affaibli par une contestation à l’ampleur inédite et irréversible, en dépit du massacre d’Etat de Bel-Air.
‘’NOTRE ENGAGEMENT ÉTAIT CONNU DE TOUS. IL A ÉTÉ FORMULÉ COMME SUIT : FACILITER UNE DÉMISSION ORDONNÉE DU CHEF DE L’ÉTAT, FAVORISER UNE ENTENTE NATIONALE AUTOUR DE L’ÉTABLISSEMENT D’UN RÉGIME DE TRANSITION’’, A RAPPELÉ SABINE MANIGAT.
Page tournée, un nouvel héritage
En faisant le décompte des accomplissements de la Passerelle, Sabine Manigat a également souligné les épreuves difficiles surmontées pour convaincre les acteurs de leur mission. ‘’Le processus de facilitation s’était révélé compliqué. Il nous a été pénible de dissuader les acteurs sur la nécessité d’éviter de considérer la Passerelle comme une formation politique’’, a lâché Sabine Manigat.
Depuis 11 novembre, suite à la formation de la commission technique spéciale, la mission de la Passerelle s’est vue modifiée. Du rôle de facilitateur à la posture d’observateur, la Passerelle entend continuer à œuvrer pour encourager le dialogue entre les acteurs pour préparer la transition politique, a insisté Bernard Craan.