D’anciens élus aux responsables de partis politiques, les réactions sont unanimes à qualifier d’ingérence, d’irresponsable, de racisme la position de l’administration de Joe Biden, exprimée par sa sous-secrétaire hémisphérique du département d’État, Julie Chung, sur la crise haïtienne
L’administration américaine persiste et signe quant à l’organisation des élections générales et le maintien d’un climat politique apaisé en Haïti avant l’année 2022. Le 18 mai dernier, la sous-secrétaire hémisphérique du département d’État américain, Julie Chung, a renouvelé la position des États-Unis à voir la crise politique résorber.
En dépit du fait qu’une partie de la communauté internationale (Union européenne, la France, le Canada) ait pris ses distances au référendum constitutionnel de Jovenel Moïse, les Nations-Unies, à travers l’UNOPS soutient le processus par un appui technique, ont dénoncé des dirigeants de l’opposition.
Dans la foulée des dénonciations, les lignes ont très peu bougé et l’appréciation de la situation d’Haïti par les Américains s’exprime par des positions controversées, lit-on dans un message officiel du Département d’État américain.
En réaction, des politiques ont rejeté d’un revers de main l’appel des autorités américaines à l’organisation des élections durant l’année 2021 en dépit d’un contexte social-politique dégradé.
Pour l’ancien sénateur de l’Ouest Steven Irvenson Benoît, la population n’a pas à s’incliner devant les États-Unis d’Amérique. Techniquement, il estime que l’organisation des élections est impossible.
Lecture similaire d’une formation politique de l’opposition à propos de la crise. L’un des dirigeants de l’organisation du peuple en lutte, Jean Acclush Louis-Jeune, ne voit pas de surprise dans la sortie de la responsable hémisphérique du Département d’État américain. Il encourage la population à se mobiliser pour faire échec aux initiatives du gouvernement de facto.