4 juillet 1776 – 4 juillet 2015. Les États-Unis d’amérique fêtent les 239 ans de son indépendance. En Haiti, c’est à la résidence officielle de l’ambassadeur que la cérémonie de commération s’est déroulée en présence d’un public select composé du Premier ministre Évans Paul, des membres du cabinet ministériel, des membres du Corps diplomatique, des autoriés judiciaires et policières, des représentants du secteur religieux, de la classe politique, de la presse, des candidats à la présidence, et autres.
C’est avec ces mots que madame Pamela A. white a débuté son discours de circonstance à l’occasion des 239 ans de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, après quarante ans passés au service de la diplomatie américaine. Madame White qui doit rendre son badge au terme de sa mission en Haiti, se dit très reconnaissante qu’Haïti soit son dernier pays de service, parce qu’elle pourra emporter tous ses souvenirs avec elle et mieux les ressasser avec l’âge.
Cette cérémonie a été aussi l’ocasion pour Pamela Anne White de faire un survol historique des relations haïtiano-américaines en passant en revue quelques brillants ambassadeurs ayant servi la République étoilée sur la terre de Dessalines. Elle a surtout cité en exemple des figures afro-américaines éminentes telles Colin Powell et Condoleezza Rice qui ont servi les États-Unis en Haiti, avant d’arriver sur Ebenezer D. Basset, le premier diplomate noir des États-Unis qui a été nommé ambassadeur accrédité en Haiti.
les États-Unis ont partagé le sens commun de l’Indépendance, a souligné la diplomate. « Ensemble Américains et Haïtiens sont arrivés à mieux comprendre le sens du mot indépendance. Haïti a vaillamment combattu pour sa liberté et en 1804, elle est devenue la première nation noire libre du monde entier », précise Anne Pamela White tout en rapplelant le rôle qu’avait joué Haïti dans la lutte pour l’indépendance américaine avec la participation de plus de cinq cents Haitiens lors de la bataille de Savannah, sans compter ceux-là qui ont pris part dans la guerre civile des États-Unis.
S’il est vrai qu’il s’agit de la fête des États-Unis, Madame White n’a pas raté l’occasion de passer en revue la situation socio-politique d’Haïti. Tout en saluant les efforts et le leadership du président de la République, Joseph Michel Martelly, elle n’a pas manqué de souligner les points faibles de ce pouvoir. « Il y a trop de corruption et un dysfonctionnement du système judicaire. Trop de gens manquent de nourriture et trop de personnes sont au chômage. Les soins de santé nécessitent plus d’améliorations et la qualité de l’éducation doit être considérablement améliorée », a lancé la diplomate sous les regards du conseiller spécial du président de la République, Grégory Mayard-Paul et du ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, en train d’apprécier du bon vin.
Après avoir mentionné les faiblesses constatées de ce pouvoir, Pamela White s’en est aussi prise à l’oppotion politique qui se contente de critiquer sans rien proposer. « Je rappelle aux opposants systématiques qu’il y a eu des succès considérables qui ont été enregistrés au cours des trois dernières années », dit-elle en dressant un petit bilan non exhaustif de réalisation du régime Tèt Kale, soulignant l’ouverture de quelques grands hotels, l’aéroport du Cap, le parc industriel de Caracol, les progrès realisés dans le système sanitaire avec la réduction du taux de mortalité infantile, la réduction de la pauvreté, l’investissement , le taux de scolarisation et autres.
De son côté, le Premier ministre qui a parlé au nom du président de la République, a fait remarquer que la fête de l’indépendance américaine symbolise le triomphe de la liberté et de la démocratie, car les pères fondateurs américains et haïtiens avaient partagé les mêmes idéaux d’autodétermination et de fraternité ayant conduit à la formation de l’indépendance américaine le 4 juillet 1776 et celle d’Haïti le 1er janvier 1804. À l’occasion de ces 239 ans, le premier ministre Paul a jugé bon de transmettre ses mots de remerciements au peuple américain pour les multiples efforts consentis en Haïti, notamment au lendemain du puissant séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Il dit souhaiter en ce sens que Dieu continue à bénir l’Amérique. – See more at: http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/les_derni_res_le_ons_de_pamela_white.html#sthash.NKlrjBiz.dpuf