Cinq détenus ont été abattus et deux autres sont toujours en fuite, d’après les rapports de police publiés samedi, à la suite d’une évasion de prison à Port-de-Paix.
Les autorités ont déclaré l’état d’urgence à Port-de-Paix où cinq détenus ont été abattus et deux autres sont toujours en fuite, selon des rapports de police publiés samedi.
Cet incident s’ajoute à la vague de violence des gangs terroristes qui a déferlé sur Haïti depuis la fin du mois de février, exacerbant la situation politique et économique déjà précaire d’un pays qui n’est « ni gouverné ni administré ». Haïti est passé sous le contrôle de la nouvelle alliance Tèt Kale-PHTK et de ses alliés SDP, Ede, Pitit Dessalin et OPL.
L’évasion, qui a débuté dans un bloc cellulaire de 37 personnes abritant des détenus condamnés pour des crimes violents, a entraîné une fermeture chaotique de la prison de Port-de-Paix. Le porte-parole de la police, Leonel Joseph, a confirmé que quatre détenus avaient été abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper.
Le commissaire adjoint du gouvernement, Jeir Pierre, a décrit les circonstances de l’évasion, soulignant la négligence potentielle des gardiens de prison. Il a révélé qu’un gardien avait ouvert la porte d’une cellule pour aider un détenu malade, donnant ainsi l’occasion à d’autres détenus de forcer la porte.
En réponse à cette évasion, les autorités judiciaires et policières ont ordonné aux habitants de quitter les rues de Port-de-Paix, des détonations ayant été signalées dans la ville au cours de la poursuite.
Dans ce contexte, plus de 4 600 détenus se sont échappés des principales prisons de Port-au-Prince. De nombreux postes et bâtiments de police ont également été pris pour cible, et des policiers ont été tués ou blessés, selon un rapport de l’ONU datant de la mi-avril.