Une opération des forces de l’ordre tourne au drame à Anse-à-Galets. Le décès de manière accidentelle du motocycliste Davidson Dalmas, touché par des projectiles des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), a provoqué la colère des membres de la population civile qui ont attaqué le Commissariat et libéré les prévenus.
À Anse-à-Galets, une énième bavure policière a fait basculer la commune dans le trouble. Une opération des forces de l’ordre pour ramener la paix a tourné au drame, ce vendredi, après l’assassinat de façon accidentelle de Davidson Dalmas.
Selon la version du correspondant de Radio Kiskeya sur l’Ile, la population civile indignée par la mort du jeune motocycliste a attaqué le bâtiment logeant le Commissariat de l’Anse-à-Galets. L’attaque s’est soldée par la libération de prévenus gardés à vue. Il est également rapporté que des matériels de la PNH dont des motocyclettes et autres mobiliers ont été également emportés par la population.
À la suite de l’incident, des pneus enflammés, des barricades ont été dressées dans plusieurs rues de la commune en signe de protestation au décès de Davisson Dalmas. La famille de la victime, contactée par la presse locale, a évité de commenter les faits. Elle promet de réagir dans les prochaines heures après s’être entretenue avec les autorités locales.
Ce dommage collatéral entend fragiliser davantage l’institution policière dans un contexte d’insécurité préoccupante. Après le Sous-Commissariat de Pernier détruit par les gangs, le Sous-Commissariat de Fort-Jacques incendiés par des civils armés, l’attaque contre le Commissariat de l’Anse-à-Galets allonge la liste des symboles de l’État détruits dans le courant de l’année 2023.
Hervé Noel
ve******@gm***.com