Arnel Bélizaire, ancien député de Delmas/Tabarre, était parti à la rencontre des militants politiques armés de la structure «Nou se revolisyonè», de Raboteau pour discuter des stratégies à engager pour déloger le Premier ministre de facto Ariel Henry de la Primature avant le 7 février. Après discussions, des crépitements d’armes ont résonné jusqu’à l’aube du jeudi 27 janvier, rapporte le correspondant de Radio Métropole aux Gonaïves, Kenny Morose.
Aux Gonaïves, la mobilisation pour forcer le Chef du gouvernement de facto, le docteur Ariel Henry, à partir avant le 7 février s’organise déjà.
Selon la presse locale, une rencontre s’est tenue, dans la soirée du mercredi, entre des civils armés de «Nou se revolisyonè» et l’ancien député Arnel Bélizaire en vue de planifier la relance du mouvement dans la Cité de l’Indépendance.
Il a été également question, selon une source locale, d’évaluer l’entente politique dégagée entre les initiateurs de l’Accord Montana et les signataires du Protocole d’entente nationale (PEN).
À ce stade, aucun motif sur les crépitements automatiques et la jubilation des militants n’a été évoqué. L’ancien parlementaire Arnel Bélizaire s’est gardé de commenter les échanges entretenus avec le groupe armé de Raboteau.
Il importe de rappeler que les «Nou se revolisyonè» menacent de faire répandre la violence et paralyser le fonctionnement de la ville au cas où Ariel Henry envisagerait de se maintenir au pouvoir au-delà du 7 février 2022.
Pour les militants politiques, la mobilisation s’annonce désormais violente. Au matin du 7 février prochain, le patron de la Primature doit partir au risque de provoquer l’embrasement de la ville, soutiennent les protestataires.
Le groupe armé «Nou se revolisyonè», hostile au pouvoir de facto, s’était mis à l’œuvre le 1er janvier dernier, à l’occasion de la 218ème célébration de l’Indépendance. Ils ont défié les forces de l’ordre et provoqué le décès d’un citoyen et plusieurs blessés lors de la visite du Premier ministre Ariel Henry et d’autres officiels du gouvernement aux Gonaïves.