Des dirigeants politiques appellent à boycotter par tous les moyens le référendum constitutionnel de Jovenel Moise
par Hervé Noel
Des dirigeants du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), de la Plateforme Pitit Dessalines (PPD), et du parti Lòd demokratik dénoncent unanimement le caractère illégal de l’organisation du référendum constitutionnel de Jovenel Moise. Éric Jean-Baptiste, Jean-Charles Moise et Jean-Renel Sénatus encouragent la population à faire échec au rendez-vous du 27 juin prochain.
Plus intransigeant dans sa position, le leader de la Plateforme « Pitit Dessalines » (PPD), l’ancien candidat à la Présidence, Jean-Charles Moise appelle à attaquer les sites préposés au référendum constitutionnel.
Il invite la population à profiter de cet exercice pour faire chambouler le statu quo. Jean-Charles Moise encourage le saccage et l’incendie des bureaux de vote.
« Les matériels préposés au référendum doivent être détruits par le feu », a-t-il incité.
Position similaire pour le secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Éric Jean-Baptiste. Il appelle la population à utiliser tous les moyens pour mettre en déroute le référendum constitutionnel.
Selon l’homme d’affaires, l’une des conditions susceptibles au respect de l’échéance du 7 février 2022, est le report du référendum constitutionnel.
« Tout reste encore ouvert. Jovenel Moise doit s’en rendre compte de l’illégalité de sa démarche et annuler le référendum », a analysé Éric Jean-Baptiste.
L’ancien sénateur de l’Ouest, Jean-Renel Sénatus, n’y va pas de main morte pour dénoncer le texte qui octroi les pleins pouvoirs au Chef de l’État. L’ancien parlementaire appelle tous les secteurs à converger leur force pour barrer la route à la démarche.
En outre, il fait état d’une échéance programmée pour faire couler le sang des innocents.
Il importe de souligner que le ministre en charge des questions électorales, Mathias Pierre, a réuni durant 2 jours, des responsables de 150 partis politiques proches du pouvoir qui appuient le référendum.
Cependant, des doutes planent sur la représentativité effective de ces formations dans l’arène politique haïtienne.