Que de femmes enceintes haïtiennes qui n’ont pas pu bercer dans leurs bras leur petit après des semaines d’une grossesse difficile et risquée ? La faute à un système de santé désuet, inadéquat et inadaptable au besoin pressant d’une population n’exigeant que le minimum…
Question à Claude Joseph : donnez au peuple haitien une seule raison pour qu’ils acceptent de participer à la mascarade de juin 2021 ?
Jovenel Moise et PHTK, du système éducatif à la santé en passant par la justice, l’économie pour atteindre la sécurité alimentaire et la sécurité des vies et des biens, c’est l’échec sur toute la ligne. La table est desservie, messieurs, foutez le camp d’ici ! Votre referendum bidon et vos élections-sélections, personne n’en veut et arrêtez de mettre le peuple à l’épreuve. Trop, c’en est trop !
En Haïti, environ 2/3 des accouchements se font encore sans l’assistance d’un professionnel de santé qualifié. Ceci, malgré le fait qu’ il y a trois fois plus de risques pour une femme qui accouche à domicile de perdre sa vie ainsi que celle de son enfant selon l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS. L’organisation Zanmi Lasante a rappelé lundi qu’ »Haïti a le taux de mortalité maternelle le plus élevé de l’hémisphère occidental« , à l’occasion de la Semaine nationale de la santé des femmes.
Environ 529 femmes perdent la vie pour 100 000 naissances, a indiqué la fondation, notant que seulement 36 % des femmes accouchent dans des établissements de santé appropriés. La politique de santé du régime de Jovenel Moise avec Dr. Marie Greta Roy Clément aux commandes du ministère de la Santé ad vitam eternam, n’est en aucun cas défini voire des objectifs visés à atteindre. D’ailleurs, le pouvoir n’a inauguré pas un seul hôpital ou centre de santé d’envergure durant le règne légitime de Mme Clément en 2017 avant de devenir une ministre de fait.
Au cours de cette nouvelle semaine, Zanmi Lasante entend assurer la formation d’un grand nombre de femmes sur des questions liées à leur santé et à leur bien-être, a-t-elle relaté sur les médias sociaux.
Actuellement, « le taux de mortalité maternelle en Haïti est quatre fois supérieur à la moyenne de l’Amérique latine et des Caraïbes« , alors que les autorités se sont engagées en 2015 à réduire cet indicateur de 75 % pour atteindre les objectifs de développement durable proposés par les Nations unies.
Récemment, Ernst Noël, directeur du Programme national de sécurité transfusionnelle, a révélé que ce phénomène est lié au manque d’accès aux transfusions sanguines, dans au moins 70 % des cas.
D’autres facteurs sont les accouchements à domicile et le manque d’infrastructures, notamment dans l’intérieur du pays. La pandémie de Covid-19 a exacerbé le problème et les services de maternité ont enregistré une baisse de 25 % du nombre de femmes enceintes.