Depuis plus de deux mois , le monde est en confinement. Face à l’augmentation des cas de coronavirus confirmés à travers le globe, de multiples gouvernements ont fait le choix de placer leur pays en quarantaine, espérant ainsi ralentir puis mettre un terme à l’épidémie. Un choix nécessaire qui a malheureusement eu comme conséquence de mettre en péril les économies.
Parmi les secteurs touchés, l’industrie du textile a du etre contrainte de voir son activité mise à l’arrêt.
En Haïti la pandémie du coronavirus prend de l’ampleur, le gouvernement de facto dirigé par Jouthe Joseph à procédé à la réouverture des usines de textile dans le Nord-est et au Parc Industriel de Port- au-Prince . Pourtant le pays compte officiellement 47 malades confirmés du Covid-19 et trois décès .
Dans une conférence de presse la semaine dernière , le Premier Ministre de facto informe la population que 30℅ des ouvrières et ouvriers seront autorisés à travailler dans les usines, dans le respect des règles de distanciation physique.
En plus, 300 et 400 mille masques sont disponibles, pour le moment, sur les 10 millions de masques annoncés, a indiqué le premier ministre Joseph Jouthe à la presse .
De son côté le coordonnateur général de l’OCNH , Camille Occius exhorte le gouvernement de facto à ne pas faire les mêmes erreurs que le gouvernement italien, qui, selon lui, a « sous-estimé » l’ampleur de la crise sanitaire : « L’Italie a perdu du temps et c’était une erreur. » Et “le gouvernement de facto haïtien joue avec le temps pour préparer une hécatombe en ouvrant les factories aujourd’hui dans le pays”
Si le gouvernement de facto Jouthe Joseph tient à éviter la comparaison entre la situation haitienne et les autres pays , le scénario d’Haïti inquiète : « Il est très probable qu’on évolue vers un scénario à l’italienne », a averti un médecin de l’HUEH sous le couvert de l’anonymat , , ajoutant : « Si on doit prendre des mesures comme ce qu’il se passe en Italie, il vaudrait peut-être mieux les prendre maintenant. »
D’un autre côté, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’a cessé de rappeler que « chaque journée qui ralentit l’épidémie est une journée supplémentaire accordée aux hôpitaux pour se préparer ».
Si le gouvernement avait des informations précises et n’a pas donné suite, alors c’est une faute politique très grave qui dépasse en responsabilité le ministère de la Santé publique et de la Population. Si c’est de cela qu’il est question, c’est en effet de l’amateurisme, un grave amateurisme.
Avec la réouverture des factories dans le pays , c’est la crédibilité de la communication du gouvernement de facto qui est remise en cause. Il est totalement incompréhensible pour les citoyens haïtiens d’être encouragés à se déplacer aussi massivement que possible pour rentrer dans le Parc industriel de Caracol dans le Nord-est comme montre la photo prise ce matin et, en même temps, se voir reprocher une trop grande fréquentation des églises et les rassemblements sur la voie publique . En enfin ,en communication, comme pour la pandémie du Coronavirus , les rechutes sont souvent plus graves.