Le président de la République a pris sa responsabilité ce jeudi soir devant la nation haïtienne pour confirmer l’apparition de la pandémie de Covid-19 en présentiel sur le territoire haïtien lors de la la tenue d’une allocution au palais présidentiel.
Loin d’étiqueter une intention malveillante au premier citoyen de la nation, président MOÏSE apparaissait inquiet dans sa voix, voire dans son comportement gestuel. Il ne semblait pas trop rassurant. Peu sûr de ses propos. Il va sans dire que personne n’ignorait la dangerosité du virus et de la prudence sanitaire à adopter puisque ce désormais « maître-vie »dissémine depuis des semaines des cercueils quasiment partout dan le monde.
Or, il apparaît que le discours du chef de l’État aurait été improvisé ; en tout cas il ne semble pas avoir eu la touche des scientifiques. Au vrai, il n’est pas étonnant que nos autorités montrent leur mépris à l’intérêt général, mais il est sincèrement malaisé de constater combien la vie et la survie des citoyens ne les préoccupent pas dans le cadre de leurs politiques publiques.
Sans remettre en cause la bonne foi du président de la République, il importe de déceler la légèreté de la responsabilité de nos autorités à travers les propos tenus par le chef de l’Etat dans les points suivants: En effet, il convient de remarquer que le chef de l’État paraphrase son homologue français, Emmanuel MACRON, dans les dispositifs de sécurité d’emploi. Mais, cette imitation aurait dû être bien maîtrisée par les conseillers économiques du palais national avant de proposer au chef de l’État la transposition de cette dénomination sur notre territoire.
En l’espèce, président MOÏSE a évoqué le « télétravail » sans même se rendre compte que le mécanisme de télétravail ne peut pas se développer sans la mise en place d’une technologie adéquate de contrôle entre l’employeur et les salariés depuis chez eux. À ce jour, il faut se questionner sur le nombre d’entreprises privés ou d’institutions étatiques qui sont équipées dans le domaine.
On ne pratique de télétravail par téléphone. C’est le minimum que les conseillers économiques du chef de l’État auraient dû savoir. Plus loin, le chef de l’État a enjoint la fermeture des FACTOTY , des écoles et des universités sans faire aucune proposition de compensation financière aux pauvres ouvriers, aux professeurs et aux enseignants.