Le président Jovenel Moïse, après avoir confirmé les résultats positifs de deux test de dépistage du nouveau coronavirus au Laboratoire National, a déclaré jeudi l’état d’urgence sur tout le territoire d’Haïti.
Le Chef de l’État, qui semblait n’attendre que ce moment (comme le deuxième lundi de janvier) pour réagir face à la pandémie qui a déjà fait environ neuf mille morts dans le monde, a profité pour annoncer un train de mesures.
Ainsi, Jovenel Moise a déclaré qu’à partir de maintenant les écoles classiques, professionnelles et universités doivent fermer leurs portes.
Sans indiquer les éventuelles actions du gouvernement afin d’aider les employés qui n’auront plus leurs salaires pour manger et payer leur loyer, dans un pays où il n’existe pas d’assurance-chômage et de système d’aide sociale, le Chef de l’État a demandé aux usines de fermer également leurs portes.
Par contre, le Chef de l’Exécutif a assuré que les employés de l’administration publique seront payés quoiqu’ils n’auront pas à se présenter tous les jours sur leurs lieux de travail. Les fonctionnaires devront suivre un système de rotation.
De plus, Moïse, qui dit passer à la phase 2 des actions contre le virus, a interdit tout rassemblement de plus de 10 personnes et a instauré le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire, tout affirmant que le pouvoir fera respecter la distanciation de 1,50 mètre entre chaque personne.
On attend par contre un plan de gestion efficace de la pandémie.