Alors que le président Jovenel Moïse claironne avoir mené une lutte contre la corruption, l’ONG internationale Transparency International vient de mettre à nu Haïti en publiant son indice de perception de la corruption 2019.
Haïti régresse de sept places en occupant la 168ème sur 180 pays avec un score de 18 points sur 100. Une place inconfortable pour l’administration Moïse à un moment où le chef de l’État dit s’ériger en ennemi de ce fléau, qu’est la corruption. Le pays connaît, du coup, le pire des scores depuis tantôt 5 ans.
Tandis que le pays voisin de l’Île (République Dominicaine) se positionne à la 137ème place avec une note de 28/100.
Cet indice classe 180 pays sur une échelle de 0 à 100, selon le degré de corruption perçu dans le secteur public.
Transparency International étudie les liens entre monde politique et corruption. Selon l’ONG, éloigné l’argent de la politique peut réduire le risque de corruption.
En conséquence, il convient de souligner que les candidats à la dernière élection présidentielle n’ont jusqu’à date fait un compte rendu de leur financement à l’issue de leur campagne électorale selon le vœu des articles 135 et 135.2 du décret électoral.
Les efforts en matière de lutte contre la corruption se font attendre et Haïti peine à se relever en vue d’éradiquer cette épidémie.
Dans ce classement, le Danemark et la Nouvelle-Zélande se retrouvent, comme en 2018, au sommet du classement avec un indice de 87 suivis par la Finlande, le Singapour, la Suède et la Suisse.