Après avoir clamé sur tous les toits et ondes qu’il revient à la Cour des comptes et du contentieux administratif d’enquêter sur les présomptions de dilapidation des fonds du programme Petro-Caribe, Guichard Doré, l’un des conseillers les plus influents du président Jovenel Moise, a effectué un virage à 180 degrés cette semaine.
Détenteur d’un doctorat de l’Université Paris Est-Créteil, conseiller au Palais National sous l’administration Martelly et Moïse, Moïse a déclaré au micro de la radio Vision 2000 que le dossier Petro-Caribe n’est pas « le travail » de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), tout en rappelant qu’il n’est non plus celui du Sénat de la République d’Haïti qui avait, selon lui, réalisé une enquête sans valeur et sans crédibilité.
« Le Sénat n’a rien fait. La Commission de Youri Latortue n’a rien fait… Du point de vue technique, le dossier Petro-Caribe n’existe pas », a martelé Doré affirmant que la reddition des Comptes est un principe républicain et que le mouvement de contestation est en train, sans leur donner la possibilité de s’exprimer, de « lyncher certaines personnes » et « de saboter un dossier que l’état doit restituer dans sa vérité ».
Pour Guichard Doré, seul le Ministère de la Planification, doté d’une direction de l’investissement peut réaliser un travail technique sur l’ensemble des projets qui ont été financés par le programme Petro-Caribe.
« On ne peut pas sauter toutes les étapes et envoyer ce dossier à la justice », a estimé le conseiller de la présidence.