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Pour le patron de la sécurité intérieure des Etats-Unis, John Kelly, le président haïtien Jovenel Moïse doit commencer à penser à ramener chez-eux les 60 000 ressortissants Haïtiens ayant le TPS, a révélé le Miami Herald, citant une interview exclusive, jeudi 1 juin 2017. En quelques heures, l’ex-général a torpillé un maigre espoir, fermé la fenêtre laissée entrebâillée la veille en évoquant, au palais national, l’éventualité d’une extension du TPS. « J’ai promis au président et au gouvernement que nous pouvions travailler ensemble sur une éventuelle extension du TPS », avait indiqué John Kelly, sans toutefois faire l’économie de souligner que le « T » dans TPS veut dire « temporaire » et qu’il applique la loi. « Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas », a répondu au Miami Herald John Kelly sur la possibilité que le TPS soit renouvelé après sa rencontre avec le président Jovenel Moïse. Le patron de la sécurité intérieure a réfuté les critiques indiquant que le retour abrupt de 60 000 ressortissants haïtiens affecterait négativement l’économie haïtienne. Le TPS a été octroyé à cause du tremblement de terre, a-t-il souligné. Des décennies avant le séisme, la situation économique d’Haïti était difficile. Elle le sera pour des décennies à venir. Le TPS n’a pas vocation à être maintenue jusqu’à ce que l’économie haïtienne se porte bien, a expliqué John Kelly, qui indique qu’il revient aux législateurs américains de plancher sur la loi sur le TPS. Au sein de l’exécutif, le patron de la sécurité intérieure a indiqué qu’il est là pour faire appliquer la loi. Le TPS n’a pas vocation à être renouvelé. Cela doit être clair pour ceux qui vivent pendant un certain temps aux USA, qui ont adopté la culture américaine et qui se demande pour retourner chez eux, a expliqué Kelly qui a promis d’observer les efforts du gouvernement haïtien dans le processus du retour et de l’intégration de ces 60 000 ressortissants. Cette annonce du secrétaire Kelly invitant Haïti à créer les conditions pour la réintégration de bénéficiares du TPS brise le coeur et décontenance des familles, a indiqué une note de de Fan m Ayisyen nan Miami. Marlène Bastien, responsable de cette organisation, qui demande une extension de 24 mois du TPS, affirme que la déportation massive d’autant d’Haïtiens affectera l’économie d’Haïti. Ces ressortissants haïtiens envoient des transferts d’argent à leurs familles en Haïti, a-t-elle souligné, acide, comme Ferderica Wilson, Yvette Clark, des coonfresswoman écoeurées face au déni de John Kelly de l’impact de l’arrêt du TPS sur Haïti et ses ressortissants.