Port-au-Prince, dimanche 28 mai 2017 ((rezonodwes.com))– Le secteur de l`industrie du textile s`enfonce de plus en plus dans la crise alors que des milliers de travailleurs revendiquent une hausse significative du salaire minimum journalier fixé par l`état haïtien à 300 gourdes (environ 4$ us).
Selon des informations fournies par des syndicalistes, des dizaines d`employés ont été licenciés arbitrairement par les patrons des usines situées dans le parc industriel (SONAPI) en représailles aux mouvements de protestation des dernières chaudes journées à Port-au-Prince durement réprimées par les forces de police.
Cette contre-offensive des industriels de la sous-traitance, arguant que l`augmentation des salaires des ouvriers pourra amener la fermeture de leurs entreprises, a aussi ciblé les dirigeants des syndicats dont 42 membres du GOSSTTRA-CTSP se sont vus interdire l`entrée des locaux des usines.
Outre la brutalité policière et les révocations abusives, les protestataires, plus motivés que jamais, doivent faire face à la nonchalance des dirigeants politiques qui n`osent pas prendre des décisions contraires à la volonté du secteur privé des affaires arc-bouté à la théorie du bas salaire pour la compétitivité.
De leur côté, les ouvriers, dont les conditions d`existence se dégradent de jour en jour avec l`augmentation des prix des produits pétroliers, entendent continuer les manifestations, l`opération « bwa kwaze » et les piquets de grève afin de porter l`état et les patrons à satisfaire leurs revendications, notamment un salaire minimum journalier à 800 gourdes et des mesures d`accompagnement pour alléger le cout de la vie.