Le directoire du PHTK entend placer son mot dans la nébuleuse du choix du Premier ministre. Après consultation, le parti représenté par Jovenel Moïse à l’élection présidentielle soumet une liste de quatre « premier-ministrables » à leur champion pour diriger avec lui l’exécutif bicéphale.
Deux semaines après sa prestation de serment, le 58e président d’Haïti ne peut pas encore désigner son chef de gouvernement. Il a même daigné revenir sur cette question lors de sa dernière rencontre avec la presse ce vendredi dans le salon diplomatique de l’aéroport Toussaint Louverture. Entre-temps, le parti qu’il a représenté veut se faire entendre, lui aussi, dans le tohu-bohu entourant le choix du #2 de cet exécutif bicéphale. En effet, au cours des consultations à l’interne, le Parti haïtien tèt kale (PHTK) a convenu de la nécessité d’élaborer une liste de quatre potentiels candidats à la primature. Il s’agit de Saint-Fort Liné Balthazar, Patrick Laurent, Stanley Lucas et Michèle Oriol. Joint au téléphone, la présidente a.i du PHTK, Yanick Mézile, a confirmé l’authenticité de la liste, soulignant toutefois que celle-ci a été discutée à l’interne.
Pour parvenir à cette démarche, le directoire du PHTK a avancé plusieurs considérations. Il a expliqué que les relations entre les Premiers ministres et les présidents ne sont pas toujours harmonieuses, mis à part les courtes périodes de transition. Selon les constats du directoire, ou bien le président élu exerce les prérogatives de l’exécutif, ou bien il y a divergence entre le président et le Premier ministre.
Dans le résumé des consultations de son directoire, le parti de Jovenel Moïse a esquissé le profil du futur patron de la primature. En effet, le PHTK estime que le Premier ministre doit être issu du parti politique ayant une majorité relative au Parlement. Il estime également que le PM doit avoir des relations de proximité avec le Parlement. De plus, le directoire du parti de Jovenel Moïse pense que le patron de la primature doit avoir la capacité de dialoguer avec le Parlement et de maintenir la cohésion de la majorité qui supporte le gouvernement dans les deux chambres. Enfin, le Premier ministre, toujours selon la note portant la signature de Marie Yanick Mézile, doit avoir la capacité de coordonner et de dynamiser les actions des différents secteurs dans la perspective d’une amélioration de la qualité des services fournis aux citoyens.