Port-au-Prince, lundi 10 juillet 2017 ((rezonodwes.com))– Déçus de n`avoir pas obtenu satisfaction pour leurs revendications concernant un salaire minimum de 800 gourdes et des mesures d`accompagnement pour l`amélioration de leurs conditions de travail et d`existence, les employés des usines du parc industriel de la Sonapi ont manifesté une fois de plus à travers les rues de Port-au-Prince.
Sous le leadership des syndicats, ouvriers et ouvrières, frustrés et en colère, ont averti, lundi matin, qu`ils ne mettront pas un terme à leur mouvement de protestation tant que leurs voix ne seront pas entendues par les autorités et les patrons.
Les manifestants ont scandé des propos hostiles à l`administration Moise-Lafontant et aux membres du Conseil Supérieur des Salaires. Ces derniers, dans un rapport remis le 7 juillet dernier à l`Exécutif, ont proposé d`accorder aux employés des entreprises de réexportation un salaire minimum de 335 gourdes et un salaire de production de 350 gourdes, soit une augmentation d`environ 11,7%, faisant fi des 800 gourdes réclamées par les concernés.
Selon les syndicalistes, les manifestations continueront demain mardi et mercredi. Le sénateur Antonio « Don Kato » Cheramy, président de la commission des affaires sociales du sénat, a mis en garde le président Jovenel Moise contre toute publication dans le Moniteur des chiffres de ce rapport, taxé de rapport de la honte par le syndicaliste Fignolé St-Cyr.