La gestion désastreuse de l’État d’urgence sanitaire, la corruption qui s’érige en normes, la politisation de l’assistance humanitaire, la dette publique qui s’accroît sont évoquées par les dirigeants du Secteur démocratique et populaire pour exiger le départ du Président Jovenel Moise du pouvoir.
Les dirigeants du Secteur démocratique envisagent de relancer la mobilisation à travers les rues pour forcer Jovenel Moise à la démission.
Réunis, ce mercredi 22 avril, à Delmas 64, au siège du bureau politique du leader de ‘’Ayiti an Aksyon’’, des membres de l’opposition politique ont passé au crible les différentes actions entreprises par le gouvernement jugées sans effet et incapables d’endiguer la propagation du Coronavirus.
Le verdict est sans appel, les opposants au pouvoir ont décelé une gestion catastrophe de l’État d’urgence déclaré le 20 mars dernier. La distribution des masques se fait attendre, les hôpitaux publics sont ne sont pas prêts, les pratiques de la corruption au sein de l’administration publique s’accumulent, a analysé Youri Latortue.
‘’714 millions de Gourdes ont été mobilisées pour couvrir certaines dépenses publiques et 19 millions de dollars américains engagés pour la commande de matériels, sans avis de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif. 50 Millions de Gourdes allouées au SNGRS pour des activités de collectes d’ordures, alors que les rues se retrouvent encombrées. 374 Millions de gourdes sont attribuées au MSPP, cependant, le système de santé demeure à la traîne’’, se lamente Youri Latortue.
Mobilisation
Le Président Jovenel Moise s’octroie les pleins pouvoirs pour perpétuer le système réactionnaire qui précipite le pays vers la déchéance, croit comprendre Nènèl Cassy.
Le dirigeant politique interpellé par des décisions abracadabrantes de l’administration Moise/Jouthe prévient que les jours de Jovenel Moise au Palais national sont comptés.
‘’Jovenel Moise ne respecte pas les normes de passation de marchés publics en période d’urgence. Nous sommes persuadés que ses jours au Palais national sont comptés, c’est ce qui explique son appétit, son empressement d’assécher les caisses publiques avant son départ. Dans les jours qui viennent nous allons engager le dernier combat pour obtenir sa démission’’, tacle le sénateur chassé du parlement par le Président Moise.