Depuis son avènement au pouvoir le 7 février 2017, Jovenel Moïse, dit l’homme-banane, ne cesse de mener campagne comme s’il était toujours candidat aux élections présidentielles du pays. Au lieu de prononcer un discours de circonstance aux funérailles de l’ancien président René Garcia Préval, il en a profité pour exposer son programme politique qui est basé sur des ressources comme la terre, les rivières, les gens et le soleil pour développer le pays pendant qu’il n’a pas les moyens nécessaires pour réaliser ce projet. Quelle absurdité !
’homme-banane, issu de la populace, qui est devenu aujourd’hui président de la république s’est érigé en véritable ennemi de cette même couche sociale susmentionnée.
D’ailleurs, dès son arrivée au pouvoir il a commencé par insulter les pauvres en déclarant que : ‹‹La richesse est une vertu››, ce qui sous-entend, ipso facto, que ‹‹la pauvreté est un vice.›› Ajuster le salaire journalier des ouvriers qui était de 335 gourdes en y ajoutant seulement 15 gourdes alors de préférence qu’ils revendiquent 800 comme salaire et de meilleures conditions de travail en est encore une preuve flagrante.
Pourtant, le président Jovenel Moïse a fait décaisser 76 millions de gourdes au moment de la fête pascale pour donner en pots de vin à des parlementaires, en majeure partie, mal-élus aux élections contestées du Conseil Électoral Provisoire de Pierre Louis Opont et qui n’ont aucune utilité.
Le Sénateur Jean Renel Sénatus, qui s’est considéré comme véritable défenseur de la morale et de la famille, n’a pas réagi face aux obscénités de l’ancien président nudiste Michel Joseph Martelly à l’encontre des journalistes politiques Liliane Pierre Paul et Jean Monard Metellus respectivement au carnaval des Cayes et à la fête Gêlée qui s’est tenue comme toujours dans cette même commune. Ô hypocrisie quand tu nous tiens !
Un ministre impliqué dans une affaire de surfacturation de kits scolaires a été révoqué. Jusqu’à date il n’y a aucune enquête ni poursuites judiciaires pour faire la lumière sur la question. L’ancien ministre Roosevelt Bellevue serait-il le seul opérateur de la machine de la corruption ? Ou serait-il le plus naïf dans le domaine ? On ne peut nier que le ministre ne peut agir tout seul, il y a, sans doute, d’autres complices dans ce scandale de corruption. Bref, à la justice de faire son travail !
La ‹‹Caravane du changement ››, beau prétexte pour dilapider les fonds publics, passe tellement vite qu’on ne l’a même pas remarquée, voire ses traces. Bref, le peuple aboie la caravane passe, pour répéter le journaliste James Junior Jean.
Si la hausse du prix du carburant n’a pas suscité la colère du peuple, le vote de la loi relative au budget pour l’exercice fiscal 2017-2018 est, sans doute, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La manifestation du 12 septembre 2017 qui a drainé des dizaines de milliers de gens dans différentes artères de la capitale protestant contre le budget susmentionné en est la preuve.