
Le Conseil présidentiel de transition (CPT) souffre d’un déficit d’image avec trois des neufs membres inculpés dans un scandale de corruption. À Panel Magik le mercredi 8 janvier 2025, l’économiste Pierre Marie Boisson a jugé que le CPT doit résoudre ce déficit d’image.
« Le CPT doit résoudre son problème d’image et ses problèmes juridiques. La justice doit suivre son cours », a conseillé Pierre Marie Boisson, questionné sur l’inculpation de trois des neufs conseillers présidentiels pour corruption passive. Selon M. Boisson, le CPT est appelé à jouir des prérogatives présidentielles et est passible d’une instance judiciaire spéciale.
Alors que certaines voix réclament le renvoi du CPT, d’autres, la mise à l’écart des trois conseillers présidentiels inculpés, Pierre Marie Boisson a fait savoir que c’est « à la justice de trancher », même s’il reconnait que le CPT « aurait pu prendre certaines décisions ».
Pierre Marie Boisson a révélé que sa vraie préoccupation reste l’amélioration du climat sécuritaire pour la réalisation des élections, arguant que les problèmes du CPT ou du gouvernement ne sauraient nuire à l’organisation du référendum sur la Constitution et sur les élections.
« Ce qui m’intéresse en tant qu’acteur privé c’est l’atteinte des objectifs tels que définis par l’accord du 3 avril et le décret du 10 avril 2024 dont la réalisation des élections. Je ne pense pas que les problèmes du CPT ou du gouvernement peuvent entraver la réalisation des élections. Le vrai problème c’est l’insécurité qui peut retarder les élections », a avancé M. Boisson.
S’il dit noter les efforts de la Police Nationale d’Haïti, Pierre Marie Boisson a souligné qu’elle est à la fois sous-équipée et en sous-effectif. Il dit soutenir les démarches pour une assistance étrangère en matière de sécurité.
Le secteur privé est représenté au sein du CPT et depuis la révocation de Garry Conille, c’est une figure importante du secteur privé qui occupe la Primature. Devant les allégations de ceux-là qui soutiennent que le secteur privé est au pouvoir et doit partager le bilan de cette transition, Pierre Marie Boisson n’a pas été du même avis. « Quelqu’un qui est président ou Premier ministre n’est plus du secteur privé. Est-ce que le secteur privé à une autorité sur le Premier ministre ? Non. », a-t-il déclaré en réaction à ces allégations.