L’ancien vice-président du Sénat, Marc Donald Jean (82 ans), élu par 9 régions sur 13 possibles, aura la charge d’organiser le 7ᵉ Congrès national de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) au cours de l’année 2025. Il dispose d’un mandat d’un an pour rassembler, autour d’une table, les dirigeants du parti fondé par le regretté intellectuel Gérard Pierre-Charles.
Après six années difficiles, marquées par l’absence d’un leadership politique affirmé et la non-tenue de congrès pour renouveler la coordination nationale, l’OPL s’est doté d’un Comité exécutif provisoire à l’issue d’une cérémonie organisée ce lundi au quartier général du parti, situé sur l’avenue Christophe. En l’absence de l’ancien président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, de l’ancien député Ketel Jean-Philippe, et d’autres cadres influents du parti, l’ancien sénateur Marc Donald Jean a été investi dans ses fonctions de coordonnateur général par intérim du parti.
Dans son discours, l’ancien vice-président du Sénat de la République a promis de réunir la famille de l’OPL autour d’un même idéal. Ancien membre du Conseil des sages en 2004 et de la Commission d’évaluation des élections en 2017, l’octogénaire se dit conscient de l’ampleur des défis qui l’attendent. Marc Donald Jean s’engage à établir un dialogue entre les courants antagonistes qui ont émergé au sein du parti.
« Il ne s’agit pas d’un coup d’État orchestré au niveau de l’OPL, mais d’une volonté exprimée par 9 des 13 régions politiques du parti, préoccupées par la situation actuelle de la structure », affirme Hervé Saintilus, ancien secrétaire d’État à l’Alphabétisation et dirigeant du parti. Il critique vivement le comportement irresponsable de l’ingénieur Edgard Leblanc Fils, qu’il accuse d’hypothéquer l’avenir des membres de la famille de l’OPL par ses décisions controversées.
Peu avant la cérémonie d’installation du nouveau Comité exécutif national provisoire de l’OPL, une note émanant d’une autre faction du parti a dénoncé le caractère illégal de cette prise de fonction, qu’elle juge en violation des principes du parti. Ce document a également déconseillé à la presse de couvrir l’événement, évoquant le climat d’insécurité qui règne dans le centre-ville de Port-au-Prince.