En prélude à la rentrée scolaire fixée au mardi 1er octobre 2024, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me carlos Hercule, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Augustin Antoine, des membres du haut état-major de la Police nationale d’Haïti se sont réunis en conférence de presse le samedi 28 septembre 2024, pour échanger avec la presse autour des mesures prises dans le cadre de la réouverture des classes.
Contrairement à ce qui était prévu par le gouvernement, les écoles publiques ne sont pas encore prêtes pour recevoir les élèves pour l’ouverture des classes le 1er octobre. Les démarches entreprises par le gouvernement pour évacuer les déplacés qui occupent ces établissements scolaires sont jusque-là vaines. Beaucoup de réfugiés sont toujours logés dans des écoles publiques, dont le lycée Marie Jeanne, le lycée du cent-cinquantenaire. En ce sens, le ministre de l’Éducation nationale a indiqué que des espaces seront mis à la disposition des élèves à nouveau par le ministère pour leur permettre de reprendre le chemin de l’école.
Confronté à ce même scénario durant l’année scolaire 2023-2024, la direction départementale d’éducation de l’Ouest se trouvait dans une situation d’endettement envers plusieurs propriétaires d’espaces où étaient relogés certaines écoles publiques. Interrogé à ce sujet, le ministre Augustin Antoine a affirmé que la majorité de ces dettes sont pour le moment acquittées. “Je crois qu’il nous reste les redevances de deux ou trois écoles à acquitter mais on finira par les payer graduellement”, a-t-il précisé, soulignant que certains contrats n’ont pas encore reçu l’aval de la Cour supérieure des comptes, ce qui justifie les retards de paiement.
Plus loin, le titulaire du MENFP a annoncé que des écoles à Gran Ravin et à Carrefour-Feuilles ont reçu du soutien de la part du ministère pour la réouverture des classes. “Nous avons fait tout ce qu’il fallait pour permettre la réouverture des classes. Nous nous sommes réunis avec des comités de parents et d’élèves et nous les avons dotés de moyens pour la rentrée scolaire”, a affirmé M. Antoine.
Augustin Antoine a promis un accompagnement aux établissements scolaires en ce qui concerne la distribution de matériel, dont des bancs et des livres, et la distribution de plats chauds dans les écoles durant toute l’année. Il s’est dit aussi déterminé à résoudre le problème du retard dans le paiement des professeurs. Des séances de travail ont été faites en ce sens, a-t-il révélé.
Le ministre Antoine a tenu à rappeler que les élèves des écoles nationales sont pris en charge gratuitement par l’État et ceux des lycées n’auront qu’à payer 1 500 gourdes pour l’année scolaire. Pour les élèves du préscolaire, il a annoncé que des centres seront installés tout au long de l’année avec une prise en charge de ces enfants.
Sécurité
Sur le plan sécuritaire, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique a mentionné la présence dans les rues d’agents de la sécurité publique, notamment des brigadiers qui viendront en appui aux parents et aux élèves. Me Carlos Hercule a indiqué que l’accent sera mis sur le déroulement de l’année scolaire où une équipe sera chargée d’en faire “une évaluation périodique afin de prendre des mesures d’ajustement quand besoin est”.
Interrogé sur les mesures prises par le gouvernement pour garantir la sécurité des élèves dans les zones contrôlées par les gangs, Me Carlos Hercule a précisé que les forces de l’ordre seront présentes dans les endroits où les écoles sont fonctionnelles. “Le ministre de l’Éducation nationale nous communiquera la liste des écoles qui sont fonctionnelles et nous enverrons des agents de la Police nationale pour sécuriser les zones où se trouvent ces écoles”, a-t-il indiqué.
Lancée sur le thème “Restaurer l’autorité de l’école”, la rentrée scolaire pour l’année académique 2024-2025 est fixée au 1er octobre. Cependant plusieurs écoles publiques sont jusqu’à date dans l’incertitude face à la réouverture des classes.