La campagne haineuse, mensongère, raciste menée par l’ex-président Donald Trump, son colistier JD Vance, Elon Musk, Ted Cruz et d’autres figures de l’extrême droite contre la communauté haïtienne de Springfield, Ohio ayant débouché sur de menaces contre des institutions publiques de cette ville a provoqué l’ire de certaines personnalités politiques américaines d’origine haïtienne.
La campagne haineuse, mensongère, raciste menée par l’ex-président Donald Trump, son colistier JD Vance, Elon Musk, Ted Cruz et d’autres figures de l’extrême droite contre la communauté haïtienne de Springfield, Ohio ayant débouché sur de menaces contre des institutions publiques de cette ville a provoqué l’ire de certaines personnalités politiques américaines d’origine haïtienne.
C’est « insupportable », « offensant » et « mensonger », a réagi la congresswoman américaine Sheila Cherfilus-McCormick, lors d’une réunion sur le développement d’Haïti à la 53e conférence législative du Black Caucus, à Washington DC, vendredi 13 septembre 2024.
Remontée face à cette campagne, les menaces et l’alerte à la bombe, Sheila Cherfilus Mc Cormick a appelé les Américains d’origine haïtienne à ne pas voter pour le ticket Trump/Vance lors de l’élection présidentielle.
« C’est Donald Trump, la même personne qui avait dit qu’Haïti est un shit hole country qui dit aujourd’hui que nous volons et mangeons des chats et d’autres animaux de compagnie », a rappelé la Congresswoman, interrogée par Le Nouvelliste.
« Ils doivent savoir qui nous. Ayisyen kote nou ye. Sonje ki moun nou ye. Nou fe m , nou ka goumen n ? », a-t-elle lancé. La congresswoman a souligné que l’immigration haïtienne aux USA apporte des bénéfices mutuels.
« Des Haïtiens, des Haïtiennes ont commencé à l’usine. Aujourd’hui, ce sont des médecins, des avocats, des ingénieurs… », a poursuivi Sheila Cherfilus Mc Cormick, passionnée en sonnant le ralliement pour réagir à l’indignité faite aux Haïtiennes, pour être du récit de l’histoire de la communauté haïtienne aux USA. « Les Haïtiens sont de rudes travailleurs », a-t-elle soutenu.
Patrick Gaspard, américano-haïtien, président et CEO de Center for American, ex-chairman du DNC, board member de HAAFD, après avoir indiqué que cette semaine a été « difficile et traumatisante », a souligné que cette campagne de l’ex-président Trump, de JD Vance et compagnie est « insensée » et « vulgaire ». Le pire, cela a provoqué des menaces de mort, a poursuivi Patrick Gaspard.
« Les messages violents ont des conséquences. Les élections entraînent des conséquences », a insisté l’ex-ambassadeur des USA en Afrique du Sud qui a appelé à faire barrage aux auteurs de cette campagne, au « Projet 2025 ».
« Ils s’attaqueront à d’autres communautés s’ils sont élus », a-t-il prévenu, soulignant qu’accuser faussement des Haïtiens de Springfield de manger des animaux de compagnie participe d’une stratégie insidieuse. Ils déshumanisent les gens et après ils agissent, a expliqué Patrick Gaspard qui a salué les prises de position du chanteur John Legend, originaire de Springfield, des parents d’un enfant tué dans un accident provoqué par un ressortissant haïtien. Les parents ont demandé de ne pas utiliser le nom de leur enfant à des fins politiques, a dit Patrick Gaspard.
Gaspard a profité de la salle 144A remplie d’une belle audience pour faire amende honorable. Cela fait un moment que les Haïtiens de Springfield sont l’objet de cette campagne. « Honte à nous. Nous aurions dû être proactifs. Cela n’arrivera plus », a assuré Patrick Gaspard.
« Nous avons une puissante diaspora haïtienne aux USA. Nous avons des professionnels accomplis, des gens accomplis au niveau de la classe moyenne, des professeurs accomplis, infirmières, chauffeurs de taxis, des propriétaires de maisons… Nous faisons partie du tissu, de la fabrique des USA. Les Américains le reconnaissent, l’honorent. Donald Trump, JD Vance, Elon Musk ne représentent pas l’opinion de la majorité des Américains. Ce sont des forces dangereuses et toxiques que nous allons battre aux urnes », a dit Patrick Gaspard, président et CEO of Center for American, un think tank qui travaille avec la Maison Blanche, le congrès pour faire avancer les questions de développement économique, d’inclusion, de protection des droits fondamentaux.
« Aux Haïtiens en Haïti, les Haïtiens aux USA doivent savoir que nous sommes un front uni et que nous allons faire tout ce que nous pouvons pour protéger cette communauté et plus largement protéger la démocratie, la liberté et les droits des minorités aux USA », a assuré Patrick Gaspard, interrogé par Le Nouvelliste après son intervention à cet évènement.
« Ce qui se passe à Springfield entre dans le cadre d’une campagne de dénigrement du ticket Trump/JD Vance pour essayer de mobiliser leurs partisans aux USA. C’est aussi une campagne d’intimidation contre beaucoup de gens qui tendraient à ne pas voter. Je dis aux Haïtiens de comprendre la situation dans laquelle on se trouve et qu’il y a beaucoup plus de sympathie exprimée aux USA envers les Haïtiens qu’envers Trump. Trump, Vance, Elon Musk ont été ridiculisés. Dans une certaine mesure, je pense que cette campagne va être préjudiciable à Trump », a dit Jocelyn McCalla qui a appelé les Haïtiens à s’organiser en conséquence.
« Les Haïtiens doivent contacter les autorités dans l’Ohio pour qu’il y ait des mesures de protection pour protéger les Haïtiens de Springfield, de Columbus », a poursuivi Jocelyn McCalla, conseiller en politiques publiques pour la Fondation Américaine pour la démocratie.
Au moment où des voix s’élèvent contre cette campagne raciste, mensongère et dangereuse, le candidat Donald Trump y est allé de menace de déportation massive d’Haïtiens de Springfield.
Trump menace les Haïtiens de Springfield de déportation massive
Le candidat républicain à la présidence Donald Trump s’est engagé vendredi à procéder à des déportations massives d’immigrés haïtiens de la ville de Springfield, dans l’Ohio, même si la majorité d’entre eux se trouvent légalement aux États-Unis, a rapporté l’agence Reuters.
« Nous allons procéder à des expulsions massives à Springfield, dans l’Ohio », a déclaré M. Trump lors d’une conférence de presse organisée dans son golf près de Los Angeles.
La majorité des 15 000 Haïtiens vivant à Springfield sont là légalement. La promesse de longue date de M. Trump de procéder à des déportations massives fait généralement référence aux personnes en situation irrégulière dans le pays.
M. Trump n’a pas répété l’affirmation qu’il avait faite lors du débat présidentiel de mardi avec la démocrate Kamala Harris, selon laquelle les immigrés mangeaient les chiens et les chats,
remarques qui ont été largement tournées en dérision.
À la Maison Blanche, le président Joe Biden a exhorté de cesser les attaques contre la communauté haïtienne. « C’est tout simplement inacceptable. Il n’y a pas de place en Amérique. Cela doit cesser – ce qu’il fait. Cela doit cesser », a déclaré M. Biden.
Depuis quelques jours, la ville se trouve au centre d’un maelström sur les réseaux sociaux après que des agitateurs d’extrême droite se sont emparés de fausses affirmations selon lesquelles les immigrants haïtiens mangent les animaux de la maison.
Deux écoles primaires ont été évacuées et un collège de Springfield a été fermé vendredi après que des menaces à la bombe anonymes ont été lancées contre la communauté pour le deuxième jour consécutif, selon ABC News.
Les dirigeants de la communauté haïtienne à travers les États-Unis ont déclaré que les remarques du candidat républicain pourraient mettre des vies en danger et attiser les tensions à Springfield.
« Nous avons besoin d’aide, pas de haine », a déclaré Rob Rue, maire de Springfield, à ABC News.
L’auteur-compositeur-interprète, John Legend, originaire de Springfield, s’est lui aussi exprimé après que des affirmations sans fondement diffusées en ligne, amplifiées par l’ancien président Donald Trump et son colistier, le sénateur JD Vance, selon lesquelles des immigrants haïtiens auraient mangé les animaux de compagnie des gens, ont échappé à tout contrôle.
Dans une vidéo Instagram de près de six minutes postée jeudi, Legend a dénoncé ces affirmations et a exhorté les gens à faire preuve de grâce pour nos « frères et sœurs haïtiens ».
Springfield, où il est né en 1978, « se rétrécit depuis des décennies », dit-il, mais pendant l’administration Biden, davantage d’emplois se sont ouverts dans l’industrie manufacturière qui avait besoin d’employés pour les occuper. À la même époque, explique-t-il, Haïti a connu des troubles et le gouvernement fédéral américain a élargi un programme d’immigration légale pour les Haïtiens fuyant la violence, peut-on lire dans un article de CBS.
Ces dernières années, quelque 15 000 immigrants se sont installés dans la ville, qui comptait environ 60 000 habitants. « On peut imaginer que l’intégration d’une nouvelle population
pose quelques problèmes », poursuit M. Legend. « …Mais en fin de compte, ces gens sont venus à Springfield parce qu’il y avait des emplois pour eux et qu’ils étaient prêts à travailler. Et ils voulaient vivre le rêve américain. »
Puis il s’est attaqué aux rumeurs. « Personne ne mange les chats. Personne ne mange les chiens », dit-il. « Nous voulons tous vivre, prospérer et élever nos familles dans un environnement sain et sûr. Et si nous nous aimions les uns les autres ? », a dit John Legend qui a signé sa vidéo avec son nom John R. Stephens, de Springfield, un clin d’œil à ses racines. peut-on lire dans cet article de CBS.
pose quelques problèmes », poursuit M. Legend. « …Mais en fin de compte, ces gens sont venus à Springfield parce qu’il y avait des emplois pour eux et qu’ils étaient prêts à travailler. Et ils voulaient vivre le rêve américain. »
Puis il s’est attaqué aux rumeurs. « Personne ne mange les chats. Personne ne mange les chiens », dit-il. « Nous voulons tous vivre, prospérer et élever nos familles dans un environnement sain et sûr. Et si nous nous aimions les uns les autres ? », a dit John Legend qui a signé sa vidéo avec son nom John R. Stephens, de Springfield, un clin d’œil à ses racines. peut-on lire dans cet article de CBS.