L’été s’annonce morose pour les amateurs de musique et les opérateurs culturels en Haïti. Selon Akinson Bélizaire, alias Zagalo, il n’y a que deux formations musicales en tournée dans le pays cet été. Une situation contrastant avec les années précédentes où une dizaine de groupes de la diaspora annonçaient leur calendrier estival dès le début de la saison.
Port-au-Prince, le 12 août 2024 – Les fans des groupes Nu Look et Zafèm peuvent cependant se réjouir. Nu Look, emmené par Arly Larivière, est arrivé en Haïti le 9 août 2024 et a déjà performé à Saint-Raphaël et Hinche. Après une pause le 11 août, le groupe reprend ses activités ce lundi 12 août au Cap-Haïtien, ville d’origine de leur maestro. Nu Look quittera le pays le 16 août avant de revenir pour des performances les 22 et 24 août à Pétion-Ville, selon Zagalo.
Parallèlement, Zafèm, le groupe formé par Réginald Cangé et Déner Céide, débutera sa tournée le 13 août, qui s’achèvera le 25 août 2024.
Quant aux autres formations musicales locales, telles que Kreyol La, Roody Roodboy, et Mass Konpa, elles continueront d’animer la scène durant l’été. Toutefois, aucune information précise n’a été communiquée sur le calendrier des orchestres de champêtre emblématiques comme Tropicana et Septentrionale.
L’insécurité, un frein pour le secteur culturel
Le secteur des loisirs en Haïti souffre grandement de la situation sécuritaire. Les violences des gangs ont plongé la vie nocturne de
Port-au-Prince, autrefois vibrante, dans un silence inquiétant. Selon Zagalo, la logistique pour organiser des événements devient de plus en plus complexe, la circulation terrestre étant rendue périlleuse par l’insécurité.
En réponse à cette situation, le transport aérien est devenu une alternative, bien que dominé par une seule compagnie, ce qui fait grimper les prix des billets. Cette difficulté de circulation impacte aussi bien les groupes musicaux que leurs fans.
Le rétablissement de la sécurité est une nécessité vitale pour la survie de nombreux secteurs d’activité en Haïti. Il appartient aux dirigeants de la transition de prendre les mesures nécessaires pour éradiquer l’insécurité et revitaliser le secteur culturel.
Source,Vant Bèf Info (VBI)