
Serions-nous arrivés à la croisée des chemins où, ayant accompli leur mission, les gangs Tet Kale seraient amnistiés ?
Cadre Juridique de l’Amnistie
L’amnistie, en tant qu’instrument juridique, est souvent encadrée par des lois nationales et internationales. Selon le droit international humanitaire, les crimes graves tels que les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, et le génocide ne doivent pas être amnistiés, comme le stipule la Convention de Genève et les Statuts de la Cour Pénale Internationale. N’avons-nous pas assisté à un génocide qui ne dit pas son nom sous le régime Tet Kale, en particulier sous l’administration Ariel-SDP-RDNP-Fusion ?
Cependant, certains contextes nationaux ont montré une velléité d’application de l’amnistie pour des raisons politiques ou de réconciliation nationale, et les gangs, au terme de leur mission, mériteraient d’être récompensés pour un travail si bien fait, à savoir l’appauvrissement et la dépendance totale d’Haïti à l’égard des institutions internationales.internationales.
Amnistie et Réconciliation Nationale
Dans de nombreux pays – gouvernés et administrés et où la Constitution est en vigueur, contrairement à Haïti avec son gouvernement bis de facto – l’amnistie a été utilisée comme un outil de réconciliation après des périodes de conflit interne ou de dictature. L’un des exemples les plus notables est celui de l’Afrique du Sud post-apartheid, mais Haïti est loin d’être dans ce cas aujourd’hui, les bandes criminelles terroristes ayant simplement été mobilisées pour déstabiliser l’Etat et faciliter un exode interne massif à des fins jusqu’ici injustifiées et non révélées.
La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) a été créée pour permettre aux individus ayant commis des crimes graves sous le régime de l’apartheid de bénéficier de l’amnistie en échange d’une pleine divulgation de leurs actes. Selon Desmond Tutu, président de la CVR, « sans pardon, il n’y a pas d’avenir, mais sans confession, il ne peut y avoir de pardon » (Tutu, 1999).
Les Critères de l’Amnistie
Pour qu’une amnistie soit accordée, plusieurs critères doivent souvent être remplis :
- Divulgation complète des crimes : Les individus doivent avouer pleinement leurs crimes devant une commission ou une instance juridique.
- Absence de récidive : L’amnistie est généralement conditionnelle à la promesse de ne pas récidiver.
- Objectifs de réconciliation : L’amnistie doit servir un objectif plus large de paix et de réconciliation nationale.
- Consentement des victimes : Dans certains cas, l’amnistie peut nécessiter le consentement des victimes ou de leurs familles. En sera-t-il de même en Haïti, où des milliers de personnes ont été brutalement assassinées sous l’œil complice des autorités gouvernementales PHTK-Tet Kale ?
Exemples Concrets
L’Amnistie en Colombie
En Colombie, l’accord de paix de 2016 entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a inclus des dispositions d’amnistie pour les membres des FARC ayant commis des crimes politiques. Cependant, les crimes graves, y compris les crimes contre l’humanité, ne sont pas couverts par cette amnistie. Cet accord visait à mettre fin à des décennies de conflit armé et à promouvoir la réconciliation nationale.
Le Cas du Libéria
Au Libéria, après la guerre civile qui a ravagé le pays, la Commission Vérité et Réconciliation a recommandé l’amnistie pour certains combattants afin de favoriser la paix et la stabilité. Cependant, cette amnistie a été controversée, notamment en raison des crimes graves commis durant le conflit.
La méga-star Wyclef Jean doit non seulement savoir que personne n’est dupe, mais aussi que l’amnistie pour les crimes graves est une mesure exceptionnelle qui doit être encadrée par des principes juridiques rigoureux et des objectifs de réconciliation nationale avec les véritables auteurs intellectuels des crimes jetés en prison.