Le Ministre jamaïcain de la Sécurité nationale nie le statut de réfugiés aux Haïtiens arrivés illégalement en Jamaïque, alors que son pays, en tant que membre d’une délégation de la Caricom, cherche à maintenir au pouvoir le Dr Ariel Henry à la tête d’un gouvernement illégitime de facto, accusé de corruption. Ces Haïtiens, qui n’avaient jamais envisagé la Jamaïque comme destination auparavant, se voient parfois contraints d’emprunter cette voie pour échapper à la violence « programmée » des gangs, travaillant en partie pour le compte des officiels haïtiens. Ces derniers, soutenus par la Communauté internationale, incluant la CARICOM, ne semblent pas, selon de nombreux observateurs, œuvrer véritablement à sortir le pays d’une crise qu’ils sont accusés d’avoir contribué à « préfabriquer » et alimenter en armant les gangs en munitions pour augmenter impunément le nombre de « territoires perdus ».
Le Dr. Horace Chang, ministre de la Sécurité nationale, maintient que tous les Haïtiens arrivés illégalement en Jamaïque ne sont pas des réfugiés.
Cette déclaration fait suite aux critiques de certains avocats à la décision du gouvernement de renvoyer des Haïtiens sans leur permettre l’accès à un avocat.
Malene Alleyne, avocate et fondatrice de Freedom Imaginaries, demande au gouvernement de suspendre les renvois forcés des Haïtiens sans procédure régulière.
Cependant, a rapporté Radio Jamaica News online, le Dr. Chang a affirmé que le dernier groupe de neuf Haïtiens arrivés à Portland il y a plus d’une semaine n’étaient pas des demandeurs d’asile.
« Je ne les considérerais pas comme des réfugiés. Ils sont arrivés avec des liens ici… Quand nous avons appris de leur débarquement, ils ont été interceptés par les forces de sécurité en route vers Montego Bay avec un guide local et avaient donc préparé leur réception ici. Ils ne quittaient pas Haïti par crainte. Ils arrivaient dans le pays en groupe organisé. Et quand ils viennent de cette manière, nous les considérons comme des migrants, des migrants illégaux.
« Par conséquent, une fois qu’ils sont examinés et traités, nous pouvons les renvoyer aussi rapidement que possible, comme nous le faisons aux aéroports ; lorsque les gens viennent à l’aéroport sans aucune documentation appropriée, ils sont renvoyés sur le prochain vol, » a-t-il expliqué.