À l’instar des mouvements de protestation initiés à « Nan Site » pour contester la présence du premier ministre Ariel Henry à Jérémie à l’occasion de la cérémonie de lancement de la rentrée des classes, des membres de la population ont paralysé la circulation à Carrefour « Zaboka » pour compliquer la sortie du locataire de la Primature dans le chef-lieu de la Grand’Anse.
Incapables de résorber la crise sécuritaire et la suprématie des gangs armés à Port-au-Prince et ailleurs, le premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry et son équipe s’étaient résolus à l’idée de lancer les activités scolaires à Jérémie. Une décision mal accueillie par des résidents de la métropole de la Grand’Anse qui en ont profité pour exprimer leur colère contre l’équipe de facto.
Des séquences audiovisuelles captées en amateur, virales sur des réseaux sociaux, montrent des véhicules du cortège du chef du gouvernement de facto ciblés par des jets de pierre des manifestants. Dans l’environnement du Commissariat de Jérémie, des gens pressaient le pas pour fuir l’action d’une population exaspérée par l’indolence et l’incapacité du gouvernement.
D’autres membres du cortège ont dû précipitamment abandonner les lieux, selon les images. Aucun bilan sur les incidents n’a été rapporté par des sources officielles. Néanmoins, des informations ont confirmé une vaste mobilisation entamée par des citoyens afin d’empêcher à la délégation de quitter la ville sans heurt. À Carrefour « Zaboka », des autobus ont été mis en travers de la route pour bloquer la circulation.