À la Une: la résidence de Donald Trump perquisitionnée par le FBI
a police fédérale américaine a perquisitionné la résidence de Donald Trump, Mar-a-Lago, à Palm Beach en Floride. Le tabloïde New York Post a interrogé sous couvert d’anonymat une personne présente sur place : « C’était comme dans un film d’action. Des voitures blindées ont déboulé à Mar-a-Lago et au moins 100 agents du FBI ont pénétré dans la résidence », raconte-t-elle.
« Pour une telle perquisition, la police fédérale a besoin d’un mandat signé par un juge fédéral. Et puisqu’il s’agit du domicile d’un ancien président, il est fort probable qu’elle a eu l’aval du ministère de la Justice », explique le New York Times. Le journal rapporte que ni le FBI, ni le ministère de la Justice, ni la Maison Blanche n’ont souhaité faire de commentaires.
Selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post, « la perquisition concerne l’affaire des documents officiels, dont certains classés top secret, que Donald Trump a emmené avec lui en Floride à la fin de son mandat, au lieu de les transmettre aux Archives nationales comme le veut la loi ». Ces mêmes Archives avaient récupéré en février quinze cartons de ces documents à Mar-a-Lago. Leur présence chez l’ancien président constituait une violation flagrante du Presidential Records Act « qui exige la conservation des mémos, lettres, notes, courriels, télécopies et autres communications écrites liées aux fonctions officielles d’un président ». Le Boston Globe souligne que le stockage inapproprié de documents secrets représente un risque évident pour la sécurité nationale. Pour autant, « fouiller la propriété d’un ancien président à la recherche d’éventuelles preuves d’un crime est très inhabituel », souligne encore le Washington Post qui juge le moment « historique ».
Donald Trump a dénoncé une grave instrumentalisation du système judiciaire américain par les démocrates qui tentent ainsi, selon l’avis de l’ancien président, de l’empêcher de se représenter. Des accusations immédiatement reprises en chœur et amplifiées par les principaux ténors du parti républicain. Le chef de la minorité à la Chambre des représentants « Kevin McCarthy menace le ministre de la Justice d’une enquête si les républicains remportent la majorité en Congrès en novembre » annonce ainsi The Hill. Le sénateur de Floride Marco Rubio parle d’une persécution politique digne « des dictatures marxistes du Tiers Monde », rapporte de son côté USA Today. Le sénateur Lindsey Graham y voit d’ailleurs un lien direct avec l’approche des élections de mi-mandat. Dans un tweet, Marjorie Taylor Greene, membre de la Chambre des représentants et adepte de théories complotistes, estime que « c’est le genre de choses qui arrivent dans les pays en guerre civile ». Les commentaires approbateurs des internautes font froid dans le dos. « Ce serait bien de voir des agents du FBI tués » ou encore « chargez et tirez », peut-on y lire.
Une centaine de partisans de Donald Trump se sont rassemblés hier soir devant sa résidence à Palm Beach. « C’est une chasse aux sorcières », estime une manifestante dans les colonnes du Miami Herald. Comme les autres, cette jeune femme pense que les « démocrates ne s’arrêteront devant rien pour empêcher Trump de se représenter ».