La France a annoncé qu’elle mettra fin jeudi au pont aérien pour exfiltrer de Kaboul des Afghans voulant échapper aux Taliban si les États-Unis se retirent à la date butoir du 31 août. Suivez les derniers développements, minute par minute (heure de Paris).
- 12 h 53 : une rencontre à Kaboul entre le patron de la CIA et le cofondateur des Taliban
Le directeur de la CIA, William Burns, a eu un entretien confidentiel lundi à Kaboul avec le cofondateur des Taliban Abdul Ghani Baradar, rapporte mardi le Washington Post, soit la plus haute rencontre à ce niveau entre les États-Unis et le régime fondamentaliste depuis son retour au pouvoir.
La décision du président américain Joe Biden de dépêcher à Kaboul William Burns, souvent présenté comme le plus chevronné de ses diplomates, illustre la gravité de la crise pour son administration.
- 10 h 41 : L’UE augmente de 150 millions d’euros l’aide humanitaire pour les Afghans
L’Union européenne va porter l’aide fournie aux Afghans de 50 millions à 200 millions d’euros, a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. “Cette aide humanitaire viendra s’ajouter aux contributions des États membres pour aider le peuple afghan”, a-t-elle déclaré sur Twitter, ajoutant qu’elle annoncerait ce soutien supplémentaire lors d’un sommet du G7 prévu dans la journée.
At today’s @G7 Leaders call, I will announce an increase in the humanitarian support for Afghans, in and around the country, from #EU budget from over €50m to over €200m.
This humanitarian aid will come on top of Member States’ contributions to help the people of Afghanistan.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) August 24, 2021
- 10 h 23 : l’ONU avertit que le traitement des femmes par les Taliban sera une “ligne rouge”
Le traitement des femmes par les Taliban sera une “ligne rouge”, a prévenu mardi la haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, lors d’une réunion spéciale du Conseil des droits de l’Homme sur l’Afghanistan.
“Une ligne rouge fondamentale sera la façon dont les Taliban traitent les femmes et les filles et respectent leurs droits à la liberté, à la liberté de mouvement, à l’éducation, à l’expression personnelle et à l’emploi, conformément aux normes internationales en matière de droits humains”, a déclaré Michelle Bachelet, à l’ouverture des débats.
- 10 h 07 : l’Espagne prévient que certaines personnes ne pourront pas être évacuées
Le gouvernement espagnol a assuré mardi mettre tout en œuvre à Kaboul pour les évacuations d’Afghans, tout en avertissant que certains d’entre eux ne pourraient pas être exfiltrés en raison de la situation “vraiment dramatique” sur le terrain.
“Nous allons évacuer le plus de gens possible (mais) il y aura des personnes qui resteront sur place pour des raisons qui ne dépendent pas de nous, mais bien de la situation qu’il y a là-bas”, a indiqué la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, sur la radio Cadena Ser.
- 9 h 45 : le Quai d’Orsay annonce la fin jeudi du pont aérien si les États-Unis se retirent le 31 août
Le pont aérien mis en place par la France pour exfiltrer de Kaboul des Afghans voulant échapper aux Taliban s’achèvera jeudi si les États-Unis se retirent comme prévu d’Afghanistan le 31 août, a déclaré un haut diplomate.
Si les États-Unis suivent leur objectif de retrait total le 31 août, “pour nous, en termes de ‘rétroplanning’, cela veut dire que notre opération se termine jeudi soir. Donc il nous reste trois jours”, a expliqué le directeur de cabinet du ministre, Nicolas Roche, au Premier ministre, Jean Castex, en présence de journalistes.
- 8 h 51 : l’un des Afghans sous surveillance en France placé en garde à vue
L’un des cinq Afghans sous surveillance après avoir été rapatrié en France a été placé en garde à vue, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. “Il s’agit d’un Afghan qui a aidé à l’évacuation de Français, de personnes qui ont travaillé pour la France lors de l’évacuation de l’ambassade, à un moment qui était incroyablement tendu, (et) qui a probablement sauvé des vies”, a précisé le porte-parole du gouvernement sur BFMTV.
- 4 h 00 : G7 de crise sur l’Afghanistan
Les Taliban se sont fermement opposés à tout report du départ des forces américaines en Afghanistan, alors qu’un sommet virtuel du G7, organisé dans la journée, doit faire le point sur les évacuations et envisager des sanctions.
Les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que les secrétaires généraux de l’Otan et de l’ONU doivent participer à ce sommet, convoqué en urgence par Londres, qui préside actuellement le G7.
“Il est essentiel que nous nous réunissions en tant que communauté internationale” pour “convenir d’une approche commune à long terme”, a plaidé M. Johnson dans un communiqué alors que la situation demeure critique à l’aéroport de Kaboul, où sont toujours massés des milliers de candidats au départ dans des conditions terribles.