Le parquet argentin a ouvert vendredi une procédure judiciaire contre l’ancien président Mauricio Macri, accusé d’avoir fait passer des munitions en Bolivie en novembre 2020, alors que ce pays était secoué par des manifestations pour la réélection d’Evo Morales.
Le procureur Carlos Navas Rial a décidé de lancer l’enquête contre Macri à la suite d’une plainte déposée par les actuels ministres de la justice, Martín Soria, et de la sécurité, Sabina Frederic.
Le bureau du procureur a également inclus l’ancienne ministre de la sécurité Patricia Bullrich et le ministre de la défense Oscar Aguad dans l’affaire.
Le ministre bolivien des Affaires étrangères, Rogelio Mayta, a dénoncé il y a une semaine le fait que le gouvernement de centre-droit de Macri (2015-2019) a envoyé aux forces armées du pays des munitions anti-émeutes et des gaz lacrymogènes pour réprimer les manifestations des partisans de Morales.
Quelques jours plus tard, le gouvernement argentin a dénoncé Macri et plusieurs de ses ministres pour contrebande aggravée de ces munitions, un crime passible de quatre à douze ans de prison.