Aux Cayes, plusieurs centaines de personnes manifestent pour exiger la démission du président Jovenel Moise le 7 février prochain.
La Fédération des barreaux, diverses organisations civiles et les partis d’opposition considèrent que le Conseil électoral provisoire nommé unilatéralement par le président Jovenel Moise « n’a aucune légitimité pour organiser les prochaines élections », a déclaré dimanche l’union dans un communiqué.
Lundi 1er février 2021 ((rezonodwes.com))–La plupart des activités ont été paralysées ce lundi dans les principales villes d’Haïti en raison du début d’une grève générale de deux jours appelée par les syndicats des transports et soutenue par plusieurs dizaines d’organisations de la société civile.
Cette grève a été lancée pour dénoncer le climat d’insécurité, la violence et l’augmentation significative des cas d’enlèvement dans tout le pays ces derniers mois.
En ce premier jour de grève, les transports publics ne circulent pas dans les rues, bien que l’on puisse voir des motos-taxis et des personnes à pied, ainsi que des patrouilles de police circulant dans certaines rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Le commerce, les écoles, l’administration publique et privée ne fonctionnent pas, et tout le secteur informel est touché par ce mouvement de grève.
Aussi dans les rues des Cayes (sud) plusieurs centaines de personnes manifestent pour exiger la démission du président Jovenel Moise le 7 février prochain.
Le président s’adressera à la nation à midi sur sa page Facebook, comme annoncé hier, quelques heures après la célébration des manifestations anti-gouvernementales à travers le pays pour demander son départ du pouvoir le 7 février, date qui constitue pour l’opposition et les différents syndicats et organisations la fin du mandat de Moise.
L’opposition fait valoir que le mandat du président prend fin en février 2021 en vertu d’un article de la Constitution qui prévoit d’avancer le début du mandat présidentiel en cas de problèmes de décompte des voix lors des élections, article applicable à cette situation en raison de ce qui s’est passé avec les élections de 2015, annulées par des allégations de fraude et répétées en 2016.