Contrairement à la propagande mettant en évidence la nette amélioration de la disponibilité de l’énergie électrique dans certaines villes à travers le pays, aux Gonaïves la réalité est toute autre.
La centrale thermique Simon Bolivar, don du feu El comandante Hugo Chavez, a cessé de fonctionner depuis des semaines. Et les activités pour le redémarrage de cette usine sont au point mort.
Aujourd’hui, la ville des Gonaïves est plongée dans le noir, tant au sens propre qu’au sens figuré.
Cette obscurité favorise le climat de l’insécurité, car actuellement, on enregistre à travers la ville des cas de kidnapping. Une réalité que l’on croyait autrefois impossible sur cette terre salée.
La prolifération des armes illégales, l’armement des bandits et délinquants pour la défense des sales causes politiciennes engendrent largement ce climat d’insécurité.
En dépit d’une menace objective qui prévaut à la cité de l’indépendance, la société gonaïvienne peine à trouver une approche collective claire et précise permettant d’identifier les raisons, les différents mobiles et surtout les personnages qui alimentent cet état de fait.
Gonaïves, le Chef-lieu du département de l’Artibonite est en péril. La cité du feu Jacques Stephen Alexis meurt à petit feu.
Le moment est venu, d’apporter la lumière sur les différentes questions ténébreuses occasionnant la descente aux enfers de cette communauté.
Pour y arriver, les différents leaders de cette région doivent trouver du courage moral pour fixer les responsabilités et tirer les leçons du passé afin de permettre à la cité de l’indépendance de retrouver son droit de cité.
Marc Eudes PIERRE