Il ne manquait que Léon Charles pour venir reconstituer la belle équipe de *** constituée de dirigeants domestiques haitiens de 2004…
Après le professeur Alexandre Boniface qui a accepté de participer à un conseil consultatif illégal et inconstitutionnel pour l’élaboration d’une Constitution pro-PHTK, après Hérard Abraham sur le dos duquel pèse un arrêt de débet de la Cour des Comptes pour détournement de fonds en 2006, nommé membre du comité consultatif mort-né de Jovenel Moise, vient s’ajouter lundi un ex-DG de la PNH, Léon Charles, qui n’a pas pardonné en 2004 aux militants lavalas leurs manifestations anti-gouvernementales.
Selon Wikileaks citant un câble secret de l’ambassade américaine en provenance de Port-au-Prince, à la suite du renversement de Jean-Bertrand Aristide, en février 2004, « des fusillades ont continué à se produire entre la police haïtienne et une poignée de gangs dans les bidonvilles les plus pauvres de la capitale en 2005, et à de nombreuses reprises la police a ouvert le feu sur des manifestations pacifiques contre le coup d’Etat« .
«Le 27 avril a été la quatrième occasion depuis Février quand la PNH a utilisé la force de façon meurtrière», a expliqué un câble du 6 mai 2005, alors que Léon Charles était aux commandes de la PNH depuis avril 2004.
Léon Charles qui devait aujourd’hui faire face à la justice, est revenu aux timons des affaires à un moment où l’opposition haïtienne essaye de pousser le dos de Jovenel Moise par la principale porte de sortie à la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.
Toujours, selon le câble diplomatique intercepté par Wikileaks, l’ambassade américaine, en mai 2005, a été vexée du fait que «malgré les demandes répétées, nous n’avons pas encore vu les rapports objectifs écrits par la PNH (NDLR :Léon Charles) qui articulent suffisamment les motifs pour le recours à la force meurtrière. Tout aussi inquiétants sont les rapports de première main de ces événements sur les lieux mêmes par la PNH. Ils sont souvent confus et irrationnels et ne répondent pas aux exigences minimales des rapports de police.»