Si jusqu’à mardi soir, les autorités sanitaires ont signalé sept infections au coronavirus dans les départements de l’Ouest, du Sud-Est et de l’Artibonite, et une centaine de personnes placées en quarantaine institutionnelle ou résidentielle, cependant, il n’est établi aucun contrôle sanitaire sur la ligne frontalière, du côté d’ Haïti, l’exemple typique d’un Etat en faillite, sans pouvoir législatif, sans budget annuel et ayant à sa tête un gouvernement illégitime et illégal, le deuxième en moins d’un an.
Selon Geralda Sainville Lubin, responsable communication à GARR- Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés -, citée par Prensa Latina, il y a « un manque de surveillance sanitaire dans la zone qui divise les deux pays, alors que le nombre de cas de Covid-19 continue d’augmenter en République dominicaine voisine » qui a enregistré mercredi matin 392 cas positifs et dix décès.
GARR rappelle que depuis le début de la crise, au moins 1 424 Haïtiens ont franchi la frontière, volontaires et déportés, tandis que d’autres groupes sont des travailleurs journaliers.
Les frontières étant fermées, – [officiellement] – les autorités dominicaines ne peuvent pas donner un manifeste aux autorités haïtiennes. Par exemple, ils conduisent les rapatriés à la porte frontalière de Elias Pinas. Une fois sur place, ils se rassemblent près de la barrière qui donne accès au territoire haitien, a signalé Mme Lubin.
GARR a également mis en garde contre les travailleurs journaliers qui se rendent quotidiennement en République dominicaine. « Ils n’y entrent pas par les portes officielles, qui sont fermées, mais par des « points non officiels » à Malpasse, Belladère ou Ouanaminthe« , a dénoncé Geralda Sainville Lubin soulignant toutefois que la situation économique précaire de la population haitienne oblige ces personnes à travailler, tout en insistant « sur la nécessité d’encourager un comportement responsable » pour éviter la propagation du Covid-19.