Comme un seul homme, Jovenel Moise et son premier-ministre de facto prennent en main les destinées de toute une population craignant la propagation du coronavirus lequel vient rappeler les difficiles journées vécus dans leur lutte contre le choléra.
Haïti, devenu un état délinquant depuis le 13 janvier 2020, est le seul pays de la région dont le gouvernement décide unilatéralement des mesures de restrictions de liberté sous prétexte de lutter contre la pandémie. L’avenir dira le reste. Même à Cuba, voire en République Dominicaine, le parlement est consulté avant toute approbation de certaines mesures restrictives de liberté en dépit de leur bien fondé.
Le président Jovenel Moise et son premier-ministre de facto, Joseph Jouthe, ont annoncé la mise en place vendredi soir d’un couvre-feu, après que les deux premiers cas positifs de coronavirus SRAS-CoV-2 eurent été enregistrés.
L’interdiction de circuler est indiquée dans un communiqué entre 20 heures et 5 heures du matin le lendemain, en plus de mesures telles que la fermeture de toutes les frontières, l’interruption de tous les vols et la suspension des classes.
M. Moise a également interdit les réunions de plus de 10 personnes et a annoncé que son gouvernement, sans indiquer les mécanismes, va renforcer les contrôles afin de prévenir le marché noir, notamment en ce qui concerne les médicaments et les produits d’hygiène.