Avec la « caducité » du Parlement en janvier, voulue et recherchée par le démocrate Jovenel Moise, garant de la bonne marche des institutions du pays, Jouthe est dispensé de présenter sa déclaration politique aux deux chambres, dans lesquelles ses prédécesseurs, Jean Michel Lapin et Fritz William Michel -nèg kabrit’la -, ont échoué.
Cependant, plusieurs politiciens ont critiqué la nomination du fonctionnaire, sans certificat de décharge, et ont souligné que Moïse n’a pas tenu compte des négociations qui ont eu lieu ces derniers mois avec les membres des partis d’opposition modérés, ki ta’l dèyè pataje ti rès’la tou.
Le président Jovenel Moise qui avait promis à Jacmel que « gè yon lè kap rive map oblije tranche » va vite en besogne tout en faisant cavalier seul.
Selon le journal latino-américain La Prensa, Jovenel Moïse procédera en cours de la journée du mercredi 4 mars 2020 à l’installation de son nouveau Premier ministre de facto Joseph Jouthe incluant son cabinet, lors d’une cérémonie au Palais national. Reste maintenant à savoir combien de rescapés des administrations Moise-Lafontant/Céant/Michel/Lapin viendront continuer allègrement leur aventure au sein d’un nouveau cabinet illégitime et inconstitutionnel.
Le président a annoncé l’élection de l’ancien ministre de l’environnement et des finances sur les médias sociaux lundi, et l’a exhorté à former un gouvernement de consensus le plus rapidement possible.
Joseph Jouthe va-t-il conserver pour lui seul un ministère pour mieux gérer l’environnement de la Primature sans PM légal, légitime et constitutionnel depuis le renvoi en mars dernier du notaire Jean Henry Céant par les députés pro-pouvoir ?