La Fondasyon Je Klere (FJKL) rappelle que l’Education est un Droit Humain, un bien public et une responsabilité publique selon une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui proclame le 24 janvier, Journée Internationale de l’Education (Résolution A/RES/73/25).
A l’occasion de la 2e célébration de cette Journée, la FJKL entend souligner qu’Haïti, a, depuis environ 23 ans, inscrit l’Education comme une haute responsabilité des pouvoirs publics au regard des articles 32, 32.1, 32.2 et suivants inscrits dans la section de la Loi-mère relative à l’Education et à l’Enseignement.
Pourtant force est de constater que l’Etat fait preuve d’irresponsabilité récurrente en ce qui a trait à l’Education de la population comme en témoignent les pratiques ayant marqué la dernière décennie :
1-Le Fonds National de l’Education (FNE)
La loi du 22 septembre 2017 portant création du Fonds National de l’Education (FNE) prescrit que le « FNE a pour mission de participer à l’effort de l’éducation pour tous de la République d’Haïti et de gérer les fonds destinés au financement, tant au niveau de l’Etat qu’au niveau de collectivités territoriales, des dépenses relatives à l’éducation ». (Le Moniteur No 30, 22 septembre 2017)
Les ressources alimentant le Fonds National de l’Education sont diverses. Citons:
les dotations budgétaires,
les redevances et droits constitués sur les appels internationaux entrants et sortants,
les transferts de fonds internationaux
les droits et concessions sur les casinos, les revenus générés par les concessions de la loterie de l’État haïtien,
les gains provenant des jeux de hasard,
les dividendes versées à l’État par les entreprises dont le capital est détenu en tout ou partie par l’État, les profits nets générés par la Banque de la République d’Haïti (BRH)
et les profits générés par les banques commerciales d’Etat.
Cette loi vient régulariser une situation créée sept ans plus tôt par l’ex-président Michel Martelly le 26 mai 2011 qui avait lancé officiellement le FNE sans cadre légal. Ce qui justifie les soupçons de corruption et de gaspillage dans la gestion desdits fonds.
2-Le Programme de Scolarisation Universelle Gratuite et Obligatoire (PSUGO)
Le PSUGO a été lancé en octobre 2011 avec l’objectif déclaré d’apporter des réponses aux problèmes structurels touchant à la précarité de l’offre scolaire et visant au départ les élèves de la 1ere, 2e et 3e année fondamentale. Le PSUGO était encore désigné sous l’appellation de “ Lekòl gratis “.