Épinglé pour ses relations avec le célèbre chef de gang Arnel Joseph, le sénateur Gracia Delva ne veut pas plonger seul. Il estime que d’autres personnalités et parlementaires doivent également être poursuivis pour leur support à des chefs de gang et leur implication dans le trafic d’armes. L’Assemblée des sénateurs auront-ils assez d’humilité pour ne pas fermer les yeux sur l’immunité de Delva.
Suite aux révélations du sénateur Jean Renel Sénatus sur les relations cachées de son collègue de l’Artibonite, Gracia Delva, avec le chef de gang Arnel Joseph, le chanteur-parlementaire a plutôt dévié la question mercredi au micro de Luckner Désir durant l’émission Matin Débat, assurant n’avoir pas comploté contre la population avec Arnel.
Affirmant qu’il a le droit de parler à n’importe quelle personne, « Aya » a indexé l’homme d’affaires et nouvelle vedette de la politique haïtienne, Réginald Boulos pour avoir publiquement révélé ses relations avec plusieurs bandits des quartiers chauds de la région métropolitaine.
« C’est donc une guerre entre mulâtres et noirs », s’est emporté le sénateur qui a estimé que Boulos devrait être considéré lui aussi comme un chef de gang puisqu’il finance ces bandits qu’il a lui-même appelés « leaders communautaires ».
Delva, ancien député de Marchand Dessalines, a également envoyé des flèches sur des sénateurs propriétaires d’agence de sécurité, qui selon lui, achètent et vendent des armes.
« Mes 24 appels n’ont qu’un prix, c’est le pénitencier national », a ironisé Gracia Delva, accusant le sénateur Senatus de machination politique et ajoutant que l’on doit d’abord divulguer le contenu de ses conversations.
Mais cette action se passe en Haïti, le pays le plus corrompu de la Caraïbe, et selon toute vraisemblance, ce dossier ne dépasserait pas les limites du Parlement, si l’on devait se référer à l’actuel ministre de la « Justice », encore en poste, malgré le scandale des « 8 présumés mercenaires« .