L’entrepreneur et homme politique, Pierre Réginald Boulos, demande aux autorités haïtiennes et les chefs d’entreprises d’augmenter de 10% le salaire minimum des travailleurs haïtiens, en raison de la détérioration des conditions de vie de la population à cause de la dépréciation accélérée de la gourde et l’inflation galopante
Dans un arrêté en date du lundi 8 octobre 2018 dans le journal officiel Le Moniteur, le gouvernement avait révisé à la hausse le salaire minimum en gourdes par journée de travail de huit heures. D’octobre 2018 à février 2019, le coût de la vie a augmenté dans un contexte d’inflation galopante et de la dégringolade de la gourde. Seulement quatre mois après l’ouverture de l’exercice fiscal 2018-2019, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 7%. La gourde a, entre-temps, perdu 20% de sa valeur par rapport au dollar.
L’article 137 du code du travail exige que le salaire minimum soit périodiquement ajusté suivant les variations du coût de la vie.
Je propose ainsi une révision à la hausse du salaire minimum. Ce relèvement constituerait, au fond, un ajustement du pouvoir d’achat. Diriger, c’est prévoir. Sachant qu’au cours des quatre derniers mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté de façon cumulée de 7,3%, une augmentation de 10% du salaire minimum des employés des différentes catégories permettrait à ces derniers de garder leur pouvoir d’achat et d’avoir une marge au-dessus de la croissance du niveau de l’inflation alimentaire.
Le tableau ci-dessous présente les anciens et les nouveaux salaires proposés.
Au nom de l’équité et au nom de ces dizaines de milliers de travailleurs, j’interpelle le gouvernement et le patronat à agir avec intelligence et célérité pour la stabilité politique et le progrès économique de notre pays.
Dr. Réginald Boulos
Citoyen engagé