Quelques heures avant l’installation du comité de facilitation du dialogue inter-haïtien, créé par le président Jovenel Moïse, cette structure a déjà amorcé son processus de désintégration, donnant raison à ceux qui considéraient que le pouvoir avait une fois de plus accouché d’un comité mort-né.
Le leader emblématique de la paysannerie de la région de l’Artibonite, Charles Suffrard, a remis sa démission dimanche après avoir pris connaissance d’un communiqué publié par le Secrétariat de la Présidence sur la mission dudit comité.
Dans ce communiqué, la Présidence a donné pour mission aux membres du comité d’enclencher un dialogue politique devant « conduire à la mise en place d’un gouvernement inclusif ».
Stupéfait et indigné par cette action surprise de l’exécutif, le leader de l’organisation paysanne Kozé Pèp, a déclaré que cet aspect n’a jamais été abordé lors des séances de travail avec le président Jovenel Moïse.
Pour Suffrard, qui est avec Kettly Julien, les deux seules figures du comité connues par la société, mettre en place un gouvernement est la prérogative du président qui désigne un premier ministre et du parlement qui ratifie la politique générale.