« Il ne peut y avoir de trêve, car la faim ne nous accorde pas de trêve », a déclaré un des leaders du mouvement
A partir de jeudi matin, 11 heures, des jeunes petrochallengeurs débutent « Nou pa p dòmi », un mouvement jusque là inédit dans la lutte pour retrouver la trace des sommes détournées dans le cadre du programme d’aide vénézuelienne, Petro Caribe.
Avec le support de Ayiti Nou Vle, Cercle Gramsci, KPK et Konbit Sendikal, les adeptes de Petro Challenge montent leurs tentes pendant trois jours et trois nuits devant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), chargée de la préparation d’un rapport d’enquête sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe.
Les participants ne resteront pas inactifs, mais pourront meubler leur temps avec des activités socio-culturelles comme des tours de chant, des expositions, des projections, des pièces de théâtre, etc…
Le dernier jour sera consacré à un procès fictif, où les Petrovoleurs seront jugés et condamnés par un tribunal populaire.
Les initiateurs de ce mouvement, qui ont organisé il y a quelques jours la manifestation « toutouni » au cours de laquelle ils ont défilé dans les rues de Port-au-Prince, uniquement en sous-vêtements, ont estimé que le temps ne saurait être à la trêve, car la faim tenaille la population et les dirigeants, avec leur nouveau projet de budget, ne semble pas vouloir apporter un changement à cette situation lamentable.
Ils ont exprimé également leurs inquiétudes concernant la gestion du dossier Petro Caribe par le pouvoir actuel.
Des craintes qui ont été renforcées après les révélations du président de la Cour Supérieure des Comptes sur les blocages rencontrés au niveau de l’administration publique pour recueillir les informations indispensables à leur enquête.