Une demi-douzaine de maisons ont été démolies mercredi sur l’ordre du commissaire du gouvernement près du tribunal civil de Port-au-Prince, Clamé-Ocnam Daméus qui a indiqué dans une correspondance au directeur départemental de l’Ouest, Berson Soljour, que ces constructions, érigées depuis quelques années à Pèlerin, menacent la vie et la sécurité de la famille présidentielle, établie il y a moins de deux ans dans la zone.
Le Commissaire Daméus, a souligné dans sa lettre que la PNH doit déloger ces occupants « illégaux » afin que la « sécurité des honnêtes gens » de la zone soit convenablement assurée
En réaction, les propriétaires victimes et d’autres craignant que cette mesure ne leur dépossède de leurs biens durement acquis, ont manifesté leur colère en érigeant des barricades de pneus enflammés et en lançant des jets de pierres sur les policiers affectés à la sécurité de la résidence du chef de l’état.
Un véhicule de la Police Nationale d’Haiti a été incendié tandis que les activités ont été paralysées jusque fort tard dans la soirée du mercredi 4 juillet.
Les protestataires ont également lancé des propos hostiles au président Jovenel Moise qui, le même jour, s’est envolé pour Montego Bay, Jamaïque, en vue de participer à la Trente – neuvième (39ème) Réunion ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Caribéenne (CARICOM) qui se tiendra du 4 au 6 juillet 2018.
Jeudi matin, les protestations ont recommencé de plus belle. Les victimes ont dénoncé les actions de Yves Léonard, conjoint de la mairesse de Tabarre, Nice Simon, qui a bâti la maison occupée par le chef de l’état et qui cherche à évincer les autres propriétaires alors qu’ils ont tous acheté leurs lopins de terre des mêmes héritiers.