« Les élections le 20 novembre, une chance à ne pas rater », a déclaré le président provisoire. « Nous sommes quasiment prêts », a affirmé le Premier ministre. « Le 20 novembre, c’est du concret », a soutenu le vice-président du CEP. À l’issue d’une importante réunion, mardi au Palais national, le gouvernement et le Conseil électoral s’accordent sur la tenue des élections dimanche prochain.
Jour J-3 ! Tout est en place pour les élections. Les autorités gouvernementales et le CEP n’attendent que le dimanche 20 novembre. Du moins, c’est ce qu’ils disent. « Tout est fin prêt. Tous les ministères impliqués dans la réhabilitation des centres de vote disent qu’ils sont prêts à 99% », a indiqué mardi soir au Nouvelliste, le vice-président du Conseil électoral. Selon Me Carlos Hercule, pour l’autre 1% qui reste, il s’agit des centres de vote qui sont généralement inaccessibles. À moto ou à dos d’âne, le CEP s’en occupera, a-t-il dit.
Le président de la République, Jocelerme Privert, accompagné du Premier ministre Enex Jean-Charles, a présidé, hier mardi au Palais national, une réunion plénière autour de l’état d’avancement des activités devant permettre le bon déroulement du processus électoral.
« Nous sommes quasiment prêts », a affirmé le Premier ministre, M. Enex Jean-Charles, avant de laisser la parole aux différents représentants des instances de l’État qui ont, chacun, fait le point sur les nombreuses actions déjà entreprises par leurs institutions respectives en vue de la bonne marche du processus, selon un communiqué du Palais national. « Ces diverses entités ont toutes affirmé être prêtes », a indiqué la présidence.
« La réhabilitation des centres de vote affectés par le passage de l’ouragan Matthew sont dans leur phase finale. Ceux qui ont été complètement détruits seront remplacés par des tentes. La Police nationale d’Haïti a déjà débuté, dès la matinée du mardi 15 novembre, avec les opérations de déploiement de ses effectifs, vers les villes de province où ils seront répartis dans les différents centres de vote », a énuméré le Palais national en termes de réalisation devant conduire au 20 novembre.
« Le chef de l’État a, pour sa part, insisté sur le professionnalisme, la neutralité et l’impartialité des autorités et institutions impliquées dans le processus, pour que le verdict des urnes soit totalement respecté, et pour qu’enfin revienne la stabilité politique dont a tant besoin le pays », lit-on dans le communiqué.
Ont pris part à cette rencontre au Palais national, les membres du CEP, dont son président, Léopold Berlanger, le chef de la MINUSTAH, Mme Sandra Honoré, des représentants de l’UNOPS, du PNUD, du SRSH, de la Police nationale d’Haïti, de l’OPAEC; les ministres du MTPTC, Jacques Evelt Eveillard, du MENFP, Jean Beauvois Dorsonne, du MEF, Yves Romain Bastien, du MICT, François A. Joseph et du MJSP, Camille Jr. Edouard ; les directeurs généraux du BMPAD et de l’UCLBP, respectivement Patrick Norame et Clément Bélizaire.
Par ailleurs, s’agissant de l’ONI qui propose de faire voter les sinistrés ayant perdu leur carte d’identification nationale avec leur simple déclaration de perte, le vice-président du CEP a tout carrément recadré le directeur de l’Office national d’identification. « Je pense que toutes les institutions doivent agir de façon responsable. Le décret électoral dit qu’il faut voter avec sa carte d’identification nationale », a avancé Me Carlos Hercule dans cette interview au Nouvelliste pour dire que le CEP n’entend pas accepter la logique de l’ONI.
Selon lui, ni l’ONI ni personne ne sont en mesure de dire combien d’électeurs dans le grand Sud ont perdu leur carte d’identification nationale après le passage de l’ouragan Matthew. Le CEP a enregistré environ 4 000 déclarations de perte de CIN, l’ONI en a enregistré près de 2 000. « L’ONI doit mettre l’accent sur l’impression des cartes d’identification, non sur une proposition d’identification biométrique », a soutenu le conseiller électoral Me Carlos Hercule.
Robenson Geffrard source le nouvelliste