Députés et sénateurs sont convoqués en Assemblée nationale le lundi 9 mai 2016 en vue de la fermeture de la première session ordinaire de la première année législative. Une exigence constitutionnelle. « Le bureau de l’Assemblée nationale présente ses compliments à tous les sénateurs et députés de la 50e législature et les informe que conformément à l’article 98.1 de la Constitution en vigueur, le lundi 9 mai 2016 se tiendra la séance de clôture de la première session ordinaire de l’année législative 2016, au Palais législatif, à 11h.a.m., Cité de l’Exposition », lit-on dans une note distribuée à la presse, dont le Nouvelliste a obtenu copie.
Inquiets de la conjoncture politique, plusieurs députés (ceux de l’opposition surtout) avaient manifesté la volonté de violer la Constitution, menaçant de ne pas aller en vacances lundi prochain. Ils évoquaient la velléité du président provisoire, Jocelerme Privert, de dissoudre le Parlement en leur absence afin de rester au pouvoir au-delà du 14 mai.
Le sénateur Ronald Larèche est catégorique et tranchant. « Cela ne peut pas faire l’objet de transaction politique. C’est une disposition constitutionnelle. La Constitution indique clairement que la première session législative commence le 2e lundi de janvier et prend fin le 2e lundi de mai », a-t-il clarifié, soulignant que le chef de l’État peut convoquer les députés en session extraordinaire si la situation l’exige.
À défaut d’un président élu au Sénat depuis l’accession de l’ex-sénateur Privert au palais présidentiel, c’est le président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, qui présidera la réunion des députés et des sénateurs. Faisant office de président a.i. du grand Corps, le sénateur Ronald Larèche y siègera comme vice-président.