La rumeur donnant le Premier ministre Evans Paul sur le départ de la Primature à cause d’une brouille avec le couple présidentiel dans un contexte de carnets a enflé à Port-au-Prince la semaine dernière. Pour tordre le cou à ces rumeurs, Evans Paul, après un sourire, a affirmé au journal, en marge de son intervention au Compas Festival de Miami, « qu’il n’y a aucun problème » entre lui et président Martelly.
” Je vous dis au moment où je vous parle qu’il n’y a aucun problème entre le président Martelly et moi. Mais s’il y aurait un problème nous le gérerons comme deux personnes que savent que dans la vie il y a des solutions et des problèmes », a confié le chef du gouvernement, soulignant que « les rumeurs peuvent avoir des motivations ». « N’oublions pas qu’en Haïti nous évoluons depuis un certain temps dans une ambiance d’implosion sociale. C’est elle qui donne tous ces candidats, tous ces partis politiques. Dans l’esprit d’implosion, même si il n’y a pas de problèmes, il faut inventer des problèmes », a observé Evans Paul, soulignant que l’important c’est le travail qui est fait.
Il a insisté. « Jusqu’à présent, je ne suis au courant d’aucun problème entre le président Martelly et moi. Nous sommes deux êtres humains. Il peut y avoir des différences de vue sur un dossier. Quand c’est le cas, nous en discutons. Nous sommes dans une dynamique politique, activité humaine avec contradiction, des conflits d’intérêts, des réactions d’entourage », a aussi indiqué Evans Paul qui a remplacé le Premier Laurent Lamothe.
Pour Evans Paul, la transition politique souhaité par certains n’est pas bon pour le pays. « Il n’y a aucune formule pour expliquer transition en politique. Il y a seulement : aventure », a-t-il dit.
« En Haïti, le plus gros malheur qui puissent nous arriver est d’évoluer dans une ambiance d’incertitude », a poursuivi le chef du gouvernement qui maintient que le « seul moyen pour discuter de l’alternance, démocratiquement, c’est dans les élections ». « Tout autre projet en dehors des élections n’est pas un agenda réaliste pour celui veut le suivre, ni pour le pays. Le rendez vous doit être les élections. C’est là qu’il faut discuter le pouvoir », a insisté Evans Paul
Robenson Alphonse
Source Le Nouvelliste