C’est le président du grand Corps Joseph Lambert lui-même qui l’a dit, ce lundi 3 septembre 2018 : Pour l’heure, le Premier ministre nommé Jean Henry Céant est le seul responsable du blocage du processus de la ratification de sa politique générale au Sénat de la République.
Joseph Lambert rappelle que, selon les procédures, le Premier ministre devrait faire le dépôt de sa déclaration de politique générale au Sénat de la République en vue de la soumettre à l’appréciation des sénateurs, 48 heures avant la tenue de la séance. Jusqu’à présent, regrette le sénateur du Sud-Est, le notaire n’a pas donné signe de vie sur ce point ni sur l’éventuelle composition de son gouvernement. Le sénateur Lambert indique que, jusqu’ici : « Ni le président du Sénat, ni le président de la Chambre basse n’est encore au courant des noms des potentiels membres du cabinet ministériel. »
L’élu du Sud-Est parle ainsi pour répondre au conseiller du président Guichard Doré qui laissait croire que le Parlement est le principal élément de blocage du Premier ministre. Il l’invite à faire le ménage chez lui avant de tenter de nettoyer le législatif.
Le Sénat de la République est tellement prêt, selon Joseph Lambert, que la commission spéciale qui travaillait sur les pièces du Premier ministre s’apprête dès ce lundi à écrire au bureau du Sénat pour solliciter l’invitation du Premier ministre d’ici mardi ou mercredi. Sur ce point, Joseph Lambert, qui dit avoir dans son bureau le rapport de la commission spéciale, parie que le Premier ministre ne sera pas prêt pour répondre à un tel rendez-vous et sollicitera une prolongation afin qu’il puisse soumettre sa déclaration de politique générale à l’appréciation des parlementaires.
Le président Joseph Lambert s’est gardé de révéler explicitement à la presse les recommandations de la commission pour n’avoir pas encore communiqué les conclusions et les recommandations aux parlementaires, mais en disant : « Suivez mon regard, nous pouvons inviter le Premier ministre mardi, mercredi ou jeudi pour présenter l’énoncé de sa politique générale ». Il dévoile implicitement que le rapport de la commission est favorable au Premier ministre nommé.